Qu’est-ce qui, foncièrement, peut mal se passer pendant un voyage scolaire ? Avertissement au public sensible, voici tout d’abord les raisons pour lesquelles vous ne devriez pas lire cet article (ou peut-être devriez-vous?) : si vous souhaitez vous-mêmes organiser un voyage scolaire, que vous voulez passer par la Lufthansa, si vous n’avez pas le goût de l’aventure, si les vieilles pierres c’est pas votre truc, et enfin si vous voulez partir en Grèce.
Pour ceux encore présents, si la question vous intéresse, venez (re)vivre aux côtés de vos chroniqueuses, Sophie et Cécile, ainsi que leurs fidèles compagnons, le majestueux voyage en Grèce réalisé entre le 12 et le 19 février, par les latinistes et hellénistes du lycée, accompagnés des classes de langues anciennes de troisième !
PS : Si ce voyage a été Homérique, toutes les péripéties évoquées ne sont PAS ce que nous en avons retenu, mais il faut avouer que sans elles cet article n’aurait pas été aussi…formidable !
Dimanche 12/02
Quand le « Parthénon » a failli devenir « partons-nous ? »

Si ce jeu de mots peut très bien résumer notre journée, nous ne pensions pas nous être levés à 2 heures du matin pour finalement ne pas avoir notre vol à 6h20. C’est en arrivant à l’aéroport de Toulouse-Blagnac vers 4h00 que nous avons appris la nouvelle, et sa cause : une grève. C’est donc dans un mélange de fatigue, d’excitation et de déception que nous nous sommes installés au sol, en plein milieu de l’aéroport, en attendant 8h00 pour trouver des solutions et avoir des informations auprès de la Lufthansa et de l’agence de voyage… Jeux de cartes ou lectures étaient de mise pour patienter, sans compter les multiples promenades dans l’aéroport. Le séjour pouvait alors bien commencer, ou bien ne pas commencer du tout, puisqu’il allait de soi que nous étions beaucoup à avoir perdu espoir (patience) ; que ce soit dans le camp des élèves, des parents encore présents, ou des professeurs, qui se démenaient déjà pour trouver une solution. Des mois et des mois de préparations envolés… C’est vers 10h00 qu’un plan de secours a été trouvé : il fallait diviser le groupe en deux. Ce qui ne paraît pas être une terrible épreuve… si nous avions tous atterri au même endroit. Le premier groupe a dû se préparer à partir à toute vitesse, le premier vol pour Munich était prévu pour 11h00… L’avion n’a finalement pu partir qu’à 12h00, pendant que le second groupe se préparait à partir pour 13h10 à destination de… Francfort. C’est après 9h d’attente dans l’aéroport que vos deux chroniqueuses ont pu embarquer pour Francfort.
Vous nous direz : “Bon, maintenant que vous avez réglé le problème du premier vol, qu’est-ce qui pourrait arriver de pire ?” L’attente, encore. Qui dit escale, dit attente dans un second aéroport. A notre arrivée à 15h00, nous avions encore 5h30 à tuer : notre vol pour Athènes était à 20h30. C’était encore pire pour le groupe Munich, arrivé plus tôt mais repartant plus tard. Nous avons donc fait une nouvelle fois le tour de l’aéroport, joué à des jeux. Notre avion a finalement décollé vers 21h00, celui partant de Munich vers 21h20. Nous sommes arrivés à 01h00 à Athènes (heure de décalage comprise !). Le groupe Munich est arrivé peu de temps après. Par chance (parce qu’il en faut bien un peu), aucune valise n’a été perdue ou abîmée.
Initialement, nous étions censés arriver à Athènes en début d’après-midi pour avoir le temps de s’installer et de visiter le quartier. Cela dit, quand nous avons pris le bus pour l’hôtel, nous nous sommes rendus compte que cela faisait plus de 24h00 que nous n’avions pas dormi, sans compter les semblants de repas que nous avions eu… Nous avons mis une quarantaine de minutes pour arriver à l’hôtel et nous nous sommes retrouvés à 2h40 à manger notre dernier repas de la journée, préparé par l’hôtel (le marbré était bon). Si nous avions prévu à l’origine de partir pour Delphes 4h30 plus tard, il allait de soi qu’il fallait revoir les programmes… Ainsi, nous nous sommes couchés pour espérer pouvoir dormir jusqu’à 8h00. Ce qui nous a achevé ? Devoir monter 3 étages avec les valises et les sacs pour trouver notre chambre. Ce qu’on retient de cette journée ? Un élève a fait tester Among Us à Madame Huret.
PS : la zone duty free de l’aéroport c’est pas si free que ça…
Lundi 13/02
Euh on devait aller au musée archéologique euh il y avait grève en fait. Du coup on y est pas allé, on est allé aut’ part. On est allé sur l’Acropole. [inaudible] mangé à 15h30. ”
Relique vidéo des smartphones de vos chroniqueuses.
Petite histoire, grande histoire

Après une courte nuit, nous avons rencontré notre guide du jour, Sophia, qui nous a distribué des oreillettes : nous pouvions ainsi entendre sa voix au creux de notre oreille, malgré notre grand groupe. Ce qui nous a facilité la tâche pour entendre que la première visite de la journée, à savoir le musée d’Athènes était annulée à cause d’une grève (et oui, à Athènes aussi !). Nous avons toutefois visité la ville, des rues aux alentours de notre hôtel au centre de la ville. Sophia nous parla des églises orthodoxes et des mosquées, très communes dans la ville : ces mosquées, datant de la période d’occupation ottomane (du XIVe au XIXe siècle), ainsi que des bâtiments antiques, furent convertis en églises orthodoxe, pour s’adapter aux cultes de la population – environ 98 % des Grecs sont chrétiens orthodoxes. Après la visite du quartier de Monastera et de Plaka sous un soleil radieux, nous avons arpenté les rues menant à la célèbre Acropole. Cette vision est impressionnante : immenses bâtiments de pierre blanche, sur lesquels le temps n’a eu qu’une empreinte dérisoire… Périclès avait raison : ces constructions allaient bel et bien rester des siècles et des siècles comme l’héritage de la grandeur athénienne.
Toujours avec le commentaire de Sophia, qui nous a notamment raconté la légende de la dispute de Poséidon et d’Athéna pour la protection de la ville, et ma propre anecdote sur les trois ordres de l’architecture antique (grâce aux exposés que nous avions réalisés avant de partir, pour nous préparer, j’avais découvert les spécificités de l’ordre dorique, ionique et corinthien), nous avons fait le tour du site. Nous avons donc pu admirer les vestiges du Parthénon, des Propylées, de l’Erechthéion et ses Caryatides… Ces dernières constituent d’ailleurs ma pièce préférée, car la délicatesse de ces sculptures de femmes permet tout de même, grâce à cette prouesse de sculpture capillaire, de maintenir le toit de la salle. Les Caryatides que nous avons admirées sur le site étaient cependant des reproductions, comme nous l’avons appris en allant au musée de l’Acropole, un peu plus bas. Ce musée abrite la plupart des vestiges athéniens, le reste étant soit encore sur site, soit au musée d’Athènes ((fermé pour cause de grève)), soit, comme les frises du Parthénon, à l’étranger – en l’occurrence au British Museum, à Londres. Mais nous avons tout de même pu observer de nombreux vestiges et pièces antiques, comme des bas-reliefs, des sculptures, ou, plus émouvant, des objets du quotidien : pots, vases, assiettes, épingles, bijoux…

Puis, en fin d’après-midi, nous sommes redescendus en ville, pour manger notre premier repas traditionnel grec et admirer la relève de la garde nationale grecque qui s’effectue toutes les heures ! Il s’agit d’evzone vêtu d’une jupe et de chaussures à pompons. Les professeurs nous ont ensuite laissé nous promener dans des rues commerçantes, parmi les myriades de boutiques de souvenirs. Celles-ci proposent toutes les déclinaisons possibles d’objets décorés de la teinte bleu clair traditionnellement associée au pays, ou encore du mataki, l’œil bleu qui aurait pour vertu d’éloigner le mauvais œil – un autre héritage de l’occupation ottomane. A la fin du quartier libre, les professeurs sont allés chercher les deux élèves qui s’étaient perdus, et nous sommes rentrés à l’hôtel.
Mardi 14/02
“ Alors qu’est-ce qui se passe ce matin ? Ce matin il se passe que notre bus a eu un accident et que du coup bah… on est dans la [censuré]. On a une heure de retard sur le planning et en plus on va se taper les bouchons. ”
Relique vidéo des smartphones de vos chroniqueuses.
Contre mauvaise fortune, bon cœur

C’est à partir de cette journée que nous avons commencé à compléter la fameuse liste de toutes les péripéties que nous traversions, et de fait, celles de la veille étaient bien loin d’être les dernières. Programme du jour : Delphes ! Sauf que Delphes est à 2h30 de route d’Athènes, il nous fallait donc partir tôt. Si le réveil avant l’aube ne nous enjouait que très peu (quoique dans la continuité des dernières nuits vécues), le fait que cela fût inutile nous a littéralement achevés. Le départ, initialement prévu pour 6h20 (ça pique), a été décalé (au dernier moment) pour 7h35 : alors que nous nous préparions à partir, nous avons appris que le bus censé venir nous chercher avait eu un accident ! Si le chauffeur était sain et sauf, et en état de venir nous chercher, le bus ne l’était pas. Nous avons donc attendu qu’un autre bus nous récupère, après avoir traversé les bouchons, évidemment. Cela ne pouvait arriver, sur tous les groupes scolaires présents à l’hôtel, qu’à nous. Finalement, nous sommes partis en même temps que l’autre école, qui elle est partie à l’heure initialement prévue. Comme quoi, “rien ne sert de courir, il faut partir à point”…
Enfin dans le bus, certains ont pu finir leur nuit et d’autres ont participé à la bonne ambiance de ce séjour pittoresque, c’est-à-dire faire un karaoké de chansons populaires, dont on ne citera pas les noms. En soi, le trajet s’est bien passé et la visite était très agréable, avec un temps doux et clément. Nous avons pu admirer et apprendre des choses très intéressantes sur le sanctuaire d’Apollon, la Pythie, les trésors, les ex-votos et le pèlerinage qui était très important pour les grecs.ques. C’était selon moi une des visites les plus intéressantes. Ce qui a le plus impressionné le groupe (y compris les professeurs…), c’est le fait que nous croisions souvent des chiens et des chats en liberté, ce qui faisait vivre les sites que nous visitions. Il fallait donc souvent s’arrêter pour caresser ces petites bêtes mignonnes (on en connaît qui étaient gagas !). Le midi, nous avions mangé dans un hôtel restaurant, le Lefas, qui nous offrait une jolie vue sur les montagnes. Il est important de mentionner que ce jour-là était l’anniversaire de votre fidèle chroniqueuse, Cécile. Dans la journée, j’avais reçu de nombreux « Joyeux anniversaires » mais je ne m’attendais pas à ce que je vois arriver après le dessert, une des serveuses… avec un gâteau… et une bougie… allumée… C’était une belle et émouvante surprise qui nous a très certainement remonté le moral. J’étais également très surprise quand j’ai vu que le groupe et les professeurs avaient comploté pour m’offrir un cadeau ! Après avoir remercié tout le monde, nous sommes sortis du restaurant avec pour but de visiter le musée à côté du site de Delphes, ce qui aurait pu se faire de manière détendue si quelqu’un n’avait pas oublié son sac à dos au restaurant…

Vue de Delphes Nous avons quand même pu visiter le musée de manière très rapide, en une heure. Nous avons rempli dans notre superbe carnet de voyage les informations notées sur les cartels ! Nous avons vu de nombreuses statues, des frises, des frontons et des ex-votos… Nous sommes repartis après avoir passé quelques instants aux toilettes, à la boutique, et à caresser les chiens sur place, évidemment.
A cause du retard matinal, nous avons dû faire l’impasse sur le monastère orthodoxe d’Ossios Loukas : nous savions d’avance que nous serions coincés dans les bouchons en rentrant à Athènes. S’en est suivi un long trajet accompagné du coucher de soleil et de fatigue. Ce trajet aurait pu nous permettre de bien clôturer cette journée, si après avoir passé un énième péage, nous n’avions pas dû nous arrêter une vingtaine de minutes : le chauffeur de bus a été aléatoirement contrôlé, par rapport au nombre de kilomètres parcourus, etc. On avait beau ne pas comprendre la conversation entre le chauffeur et l’agent de police, nous avons saisi notre chance (encore une fois) : nous avons pu repartir sans encombre.
Nous sommes finalement difficilement rentrés de cette journée, et pensant que nous aurions pu manger de manière simple, il s’est avéré que nous avons croisé le groupe du Lycée de Carmaux ! Il va sans dire que la présence de 3 groupes scolaires dans un même hôtel rendait la prise des repas délicate à organiser ; et de fait, ils nous ont doublé. Imaginez que j’exprime de manière plus familière le fait que nous avons peut-être, à un moment donné, ressenti une certaine contrariété envers cette mésaventure. Nous avons quand même pu manger, et afin que cela ne se reproduise plus, à partir des souvenirs achetés par les professeurs au musée de l’Acropole, nous avons constitué un autel en Playmobils dédié à Hermès avec du pain et de l’EAU (à la place du vin) pour que la suite de ce voyage se passe au mieux… ou pas.
Mercredi 15/02
« Petit vlog de la journée, alors on est allé aux ruines de Mycènes, bon encore des vieilles pierres, et il y a pas de baignoire. Oui parce qu’en fait la baignoire c’était important. »
Relique vidéo des smartphones de vos chroniqueuses.
Vengeance !

Le mercredi a pris pour nous la forme d’une vengeance sur les circonstances. Après avoir enchaîné les embûches, cette journée sans encombre a été une oasis de calme, occupée par plusieurs visites dans des villes différentes.
Nous avons commencé par le canal de Corinthe, qui relie la Mer Égée à la Mer Ionienne. Comme nous l’a expliqué M. Fabre, ce canal avait été commencé dans l’Antiquité, sous le règne de Néron, avant d’être abandonné, car très onéreux. Les travaux ont repris plusieurs siècles plus tard, au XIXe, mais il n’a jamais vraiment servi, faute de place : il n’était pas assez large pour les bateaux de l’époque, ni pour les navires d’aujourd’hui.
La matinée s’est poursuivie à Mycènes, où les professeurs nous ont demandé de faire preuve d’imagination ; en effet, ce site est fort ancien, la civilisation mycénienne y ayant vécu dès le XVIIe siècle avant JC, et il a été endommagé par les équipes qui ont fouillé ici. Nous avons vu les vestiges de la ville mythique, la fameuse porte aux Lions, les cercles funéraires… La présence de nombreux chats sauvages et l’importance du lieu dans la mythologie, notamment par la malédiction des Atrides, nous ont inspiré des noms pour ces félins : Chagamemnon, ou encore Kittyemnestre. Nous avons rapidement visité le musée du site, avant de voir le trésor des Atrides : une vaste chambre dissimulée sous une colline.
Après le repas au restaurant à Mycènes, nous sommes repartis faire une courte pause shopping à Nauplie, au bord de la mer. Ce nouveau quartier libre ne voyant aucun élève perdu, nous sommes repartis au complet vers Epidaure.
Cet antique site de tourisme médical était autrefois organisé autour du culte d’Asclépios, un chirurgien si habile qu’il empêchait les gens de mourir et ressuscitait même les morts. Selon la légende, il eut la révélation du pouvoir médicinal de la nature et des plantes alors qu’il rencontrait un serpent sur sa route : il le fit s’enrouler autour de son bâton et l’assomma en frappant le sol. Un autre serpent apparut, « tenant dans sa gueule une herbe avec laquelle il rappela le premier à la vie ». C’est pourquoi Asclépios (ou Esculape, de son nom romain) était représenté sous la forme d’un serpent, et notamment dans ce sanctuaire, sur son lieu de naissance. On trouvait ici un temple, une fontaine sacrée et des bains, mais aussi, et cela montre bien la dimension touristique du site, un stade et un théâtre. Ce dernier est d’ailleurs l’un des lieux les mieux préservés d’Epidaure, et nous en avons profité : Jacques et Noémie ont déclamé un texte, en grec et en français, pour leur public en délire ! Nous avons également visité le petit musée du site, qui abrite par exemple des représentations de la divinité ou des ex-voto, des offrandes en demande d’une grâce ou en remerciement d’une grâce obtenue. Nul doute que ce rituel nous aurait été utile : en rentrant, nous avons appris que des grèves étaient prévues le lendemain en Allemagne, par où nous devions transiter pour rentrer. Nous avons donc fait nos valises, résignés à passer la journée du lendemain à l’aéroport.
Jeudi 16/02
« Coucou, on est jeudi matin et on est dépité le vol Francfort-Toulouse a été annulé c’est-à-dire que là on est en plein brainstorming pour savoir si on va à Francfort ou pas. (…) Là on va aller se faire une petite promenade pour essayer d’oublier. »
Relique vidéo des smartphones de vos chroniqueuses.
Retour à IthAlbi

Nous nous sommes réveillés avec l’idée que nous risquions de passer la nuit à Francfort, peut-être même jusqu’à samedi, ce qui avait rapidement préoccupé tout le monde. Nous avons donc bouclé les valises après avoir petit-déjeuné sans trop savoir où est-ce que nous prendrions le prochain… Nous sommes partis nous promener dans Athènes afin de s’aérer avant de potentiellement rester cloîtré dans un aéroport. Nous avons emprunté un chemin pour aller vers le parc et nous sommes notamment passés devant le musée que nous étions censés faire le lundi matin, quoi de mieux que se faire pour se torturer un peu. Nous ne savions pas trop quand nous rentrerions, et il était probable que nous ne revenions pas en cours le lendemain.
En nous baladant dans le parc, nous avons emprunté une allée ponctuée de bustes, dont un qui nous a beaucoup amusés. Nous pouvions lire en grec « NIKΗTARAΣ » soit « Nikétaras ». Inutile de préciser que cela a fait rire tout le monde. Après la séquence cocasse, nous avons dû nous précipiter pour revenir à l’hôtel : le bus nous y attendait pour nous amener à l’aéroport. Cette course effrénée l’aurait moins été si nous n’avions pas une nouvelle fois « perdu » des élèves dans le parc… Malgré tout, nous avons pu rentrer à temps pour récupérer nos valises et notre pique-nique (très important).
Arrivés à l’aéroport, nous avons rapidement enregistré nos valises puis dégusté notre dernier repas en Grèce (en compagnie du “délicieux” jus à la banane). Nous avons définitivement fait nos adieux au pays en achetant nos derniers souvenirs, quelque temps avant d’embarquer. Nous étions donc en route pour Francfort, ne sachant pas quand nous allions prendre notre prochain avion pour Toulouse et rentrer à la maison.
Nous avons atterri à Francfort en milieu d’après-midi, et c’est à la sortie de l’avion que nous avons appris la bonne nouvelle : le second vol n’était finalement pas annulé ! Il semblerait que les durs efforts de Madame Ledet et du voyagiste aient suffisamment apeuré la Lufhtansa, sur le point de laisser cinquante élèves mineurs dans un aéroport / sans logement pendant plus de 24 heures… Nous avons finalement attendu jusqu’à 20h50 pour rentrer en France. De ce fait, nous avons eu droit au questionnaire de fin de voyage, auquel nous avons à peu près tous répondu “vaguement”…, accompagnés de Bernard, la souris de l’aéroport de Francfort (oui, oui), qui devait sentir la nourriture. Il allait également de soi que le lendemain nous devions retourner en cours à 10h00, comme si de rien n’était… Nous avons atterri à 22h30, et tout le monde a pu facilement récupérer ses bagages. Ainsi s’est conclu notre voyage, lorsque nous avons vu nos parents nous accueillir, honnêtement nous n’en revenions pas. Nous sommes, je crois, le plus adaptable des groupes qui existent.
Bien sûr, tous les rebondissements de ce voyage auront marqué les élèves, mais nous retiendrons aussi – et surtout ! – les visites, les musées, les paysages, les quelques mots de grec appris sur le tas (ou, pour les plus sérieux, grâce au mémo fourni par nos professeurs). Nous sommes ravis – et chanceux.
Pour ma part, à la veille de l’enseignement supérieur, j’ai été plus qu’enchantée de pouvoir participer à ce voyage. Il clôture trois années de langues anciennes au lycée de la plus belle des manières : avec des amis sous le soleil de Grèce. Ce voyage n’aurait pas été aussi mythique et mémorable sans le courage et l’héroïsme des professeurs. La discipline relative des élèves, et évidemment la patience des parents. Il n’existe pas de meilleur terme pour qualifier cette expérience que “ enrichissante ” et ce fut pour nous une grande joie de revenir sur ce voyage grâce à cet article !
Sophie ANGLADE et Cécile GOUGET, 2023