Réparer les vivants

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Biographie

Maylis de Kerangal est née en 1967 à Toulon. Fille d’un officier de marine et d’une enseignante, elle grandit au Havre, puis s’installe à Paris en 1985 pour poursuivre ses études. Au début des années 1990, elle est engagée comme éditrice jeunesse aux éditions Gallimard aux côtés de Pierre Marchand puis quelques années plus tard, elle crée la collection « Le Baron perché » aux éditions Vilo. Marquée par des auteurs comme Scott Fitzgerald, Virginia Woolf ou Joseph Conrad, elle est l’auteur des romans, Je marche sous un ciel de traîne (2000), La Vie voyageuse (2003) et d’un recueil de nouvelles très remarqué : Ni fleurs ni couronnes (2006) dont l’une des nouvelles a été adaptée en moyen métrage. En 2008, paraît Corniche Kennedy, un texte sur la jeunesse marseillaise. Son roman Naissance d’un pont reçoit le prix Médicis 2010 (Verticales, 2010) et Tangente vers l’Est concourt pour le prix Orange du Livre 2012. En 2014, Réparer les vivants (Verticales), grand prix RTL Lire, reçoit également le prix Le roman des étudiants France Culture-Télérama et le Prix Orange du livre. Le texte est adapté, mis en scène et joué sur les planches par le comédien Emmanuel Noblet à la Condition des Soies, l’un des très jolis lieux du festival d’Avignon en juillet 2015. Le spectacle rencontre un vif succès. C’est de ce livre dont je vais vous parler.

Résumé

Réparer les vivants est avant tout un livre sur une transplantation cardiaque. Mais c’est aussi un livre sur la vie en ébullition. En vingt-quatre heures, nous entrons dans la vie de deux mères, d’un père, de chirurgiens, d’une jeune fille ; et toutes ces rencontres nous transportent jusqu’à la fin du roman. Dans ce livre, le cœur n’est pas qu’un organe, il est aussi le foyer de toutes les émotions.

« Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps ».

Lettre à M. de Kerangal

Chère Maylis de Kerangal,

Je suis consciente que le fait qu’une inconnue vous écrive peut paraître étrange –moi-même je trouve cela bizarre alors que je sais pertinemment que vous ne lirez jamais cette lettre. Je vous dédie ces mots car j’aimerais vous raconter l’aventure que j’ai vécue en lisant votre livre Réparer les vivants.

Quand mes yeux se sont posés sur le dernier mot de la dernière phrase de la dernière page du livre, j’ai eu l’impression de vivre plus intensément – mon cœur battait plus fort et plus vite, ma vision était comme agrandie, mon ouïe détectait des sons jusque-là inconnus- car je le clame haut et fort, votre roman est terriblement vivant. Même si son sujet principal est la mort, la vie est présente partout, à chacun des mots que vous avez écrits.

« Car la vie et la mort sont un, de même que le fleuve et l’océan sont un. »

-Khalil Gibran-

Eva Juan, 2nde2