My sweet pepper land : les articles des 2nde2 et 2nde8

La femme musique

par Lila, Nour, Raphaël et Jeanne 2nde2

Le film «My sweet pepper land» réalisé par Hiner Saleem raconte l’histoire de Govend, une jeune femme ambitieuse qui décide d’enseigner près de la frontière turque, dans un village pauvre et isolé. Elle sera confrontée à de nombreuses personnes qui ne regarderont pas d’un bon œil le fait que ce soit une femme qui enseigne. Elle fera la connaissance de Baran, un shérif qui vient d’être muté dans ce village. La femme tortue que l’on appelle ainsi à cause de son instrument qu’elle porte sur son dos, vous emmènera dans ses diverses aventures remplies de périples.

Le hang, objet qui a une place particulière dans le film, est un instrument de musique acoustique inventé par Félix Rohner et Sabina Schärer en Suisse en 2000.

La première apparition du hang se fait au début du film (7min39). Les mains d’une femme apparaissent en train de jouer de l’instrument. La musique accompagne ensuite une scène réunissant Govend et sa famille as laquelle demande l’accord de son père pour aller enseigner dans l’école au Kurdistan.

On apperçoit le hang et les mains d’une femme en jouer puis la caméra se déplace et on découvre le visage de Govend. Cette scène a pour but de nous présenter Govend et de nous montrer que cet instrument la représente.

L’instrument réapparait à 45min du film. Elle reçoit un appel de son père qui lui fait part des rumeurs choquantes qu’il a entendues sur elle, ce qui la blesse. Suite à de nombreux problèmes auxquels elle a dû faire face, nous voyons Govend jouer du hang pour l’aider à s’évader car elle se sent triste.

Cet instrument est toujours associé à elle et on ne la voit presque jamais sans. On entend parfois l’instrument sans voir Govend en jouer pour montrer qu’on parle d’elle dans la scène, pour l’identifier.

Cet instrument, très présent tout au long long du film, accentue les moments d’action, et ceux plus mélancoliques. Il est à la fois doux et puissant, il crée des tonalités et caractérise le film. C’est un instrument rare qui accompagne Govend dans ses aventures.

Un Western Féministe

par Anaïs, Justine, Elina et Coralie

Ne vous fiez pas à la bande annonce qui peut laisser supposer un western glamour. Baran est un policier kurde qui a autrefois combattu les troupes de Saddam Hussein. Un jour, il supporte mal d’assister à la longue et douloureuse pendaison d’un homme et démissionne. Il décide de reprendre du service et trouve un nouveau poste de policier dans une ville à la frontière irakienne. C’est là qu’il rencontre Govend, une institutrice qui se bat pour l’éducation des enfants du village, et contre les préjugés sexistes de sa famille qui veut la marier à Taqyaddin, un homme issu d’une puissante famille qui lui a demandé sa main. Sans considérer sa beauté, le courage du personnage qu’elle incarne est bien au dessus. La réalité, aussi incroyable soit-elle, est bien présente, à l’image de cette improbable bande de filles armées vivant dans le maquis. Un film féministe mais qui s’autorise un deuxième héros bien masculin. Ce n’est pas seulement un film engagé: il est intense, plein d’émotion, sensations garanties!

Govend, dès son arrivée, est persécutée par Aziz Aga et sa troupe qui est « la plus ancienne famille de la contrée », meneur avec des airs de dictateur ; il arrivera très vite à monter tout le village contre elle. Collaborant avec Aziz Aga le chef des « méchants », le directeur de l’école aide à l’expulsion de Govend. Elle est congédiée de la contrée. La jeune femme passe pour une extraterrestre pour cause, elle est encore célibataire à 26 ans. En apprenant que cette dernière serait la prostituée du village, ragot lancé par les sbires d’Aziz Aga suite à sa relation avec Baran, ses frères arrivent pour la ramener à leur père, elle défend son honneur de femme libre, elle veut son entière indépendance. Les garçons ne sont pas d’accord entre eux et se divisent ; par amour, il y a ceux qui souhaitent voir leur sœur libre et heureuse, non pas comme leurs pairs qui ont un regard plus misogyne sur la situation, ils souhaitent « laver leur honneur » et la ramener dans le but de la marier. D’une grande violence, ils la traînent dans la boue, et l’insultent. De rage, elle les compare à l’ancien occupant, aux soldats de Saddam. Fou de rage, celui qui semble être l’aîné la menace d’une arme avant d’être stoppé par ses frères qui décident de rentrer au pays.

Par ces différentes scènes, on remarque que la volonté du réalisateur se tourne vers la dénonciation d’un sujet de société connus de tous, le sexisme. Par les traditions, les mauvaises conditions des femmes n’évoluent pas et beaucoup de préjugés persistent malgré les révoltes de ces irréductibles résistantes qui tentent de changer les choses.

 

 

Un film musicalement émouvant

par  Léonille, Mélanie et Kerlan 2°8

Synopsis :

My sweet pepper land est un film de Hiner Saleem sorti en 2013. Cette comédie dramatique raconte l’histoire de Govend, une institutrice kurde célibataire qui rencontre des difficultés à s’intégrer dans le village de Qamarian (situé entre la Turquie, l’Irak et l’Iran) par son indépendance féminine. Elle rencontre Baran, un ancien résistant kurde devenu shérif dans la petite ville. Ils luttent ensemble contre Aziz Aga, le seigneur de la région, et son influence sur les lieux.

La musique :

Un des plus grands atouts de ce film est sans aucun doute la musique. Tout au long du film un ensemble de musique se succède. On retrouve le style musical du western dans ce long-métrage qui reprend les codes du genre, par exemple l’utilisation de l’harmonica dans certaines scènes de duel.

Le personnage féminin est représentée par la musique de son instrument : le Hang. C’est un instrument de forme circulaire qui utilise la résonance de l’objet pour créer une mélodie agréable. On en joue à l’aide de ses doigts ainsi que de la pomme de sa main.

L’instrument représente les sentiments de l’institutrice à travers le film. Dans celui-ci, Govend utilise le Hang à deux reprises : une première fois dans sa chambre car elle est heureuse de ne pas être obligée d’abandonner ses élèves à Qamarian. Une seconde fois dans la montagne à cause des parents d’élèves qui ne veulent pas que leurs enfants aillent à l’école tant qu’il y a une institutrice dans ce village. Govend est donc une femme-musique car elle reflète ses sentiments par la musique.

Des musiques occidentales comme Baby I Don’t Care de Elvis Presley sont utilisées pour montrer que Baran, par exemple, est plus ouvert d’esprit que ses congénères. Ces musiques donnent une ambiance chaleureuse en temps de conflits.

Le point fort de ce magnifique film est ces musiques originales et envoûtantes qui vous aideront à vous plonger dans le film.

Un hymne à l’amour

 par Garance , Sam, Ombline et Clara

Ce film est un long métrage de Hiner Saleem, réalisateur kurde réfugié en Europe.

Dans cette comédie dramatique, le réalisateur nous montre le visage d’une démocratie fragile en pleine construction, le Kurdistan. A travers les deux symboles de l’état, traduit par une institutrice jouée par Golshifteh Farahani et un shérif, Baran, interprété par Korkmaz Arslan, on observe une confrontation avec une culture fermée d’esprit et sexiste.

Ce film nous amène dans les régions intégristes où la culture traditionnelle prend une grande place dans la vie de chacun. Au fil des actions on peut suivre le cours de l’histoire d’une femme seule. Ce qui est pour la communauté kurde une provocation à la dictature masculine. Ainsi, tout au long du film, on est spectateur des violences et discriminations que subit Govend, l’institutrice, et les femmes en général. On constate donc une inégalité très forte à travers la misogynie exercée par le sexe dominant.

En effet à plusieurs reprises la jeune femme se heurte, se confronte à l’autorité des hommes de sa famille, mais pas seulement, elle se heurte à la méchanceté des hommes en général. Petit à petit, durant l’évolution de son parcours professionnel plusieurs scènes de violence et de maltraitance sont visibles. Par exemple dans l’une des dernières scènes, les frères de Govend la maltraite avec des violences physiques et des injures, elle s’est faite poussée par terre et traînée dans la boue. Lors de la vision de ces scènes on ressent de la pitié accompagnée de colère car on a envie d’aider Govend. Cette scène est d’autant plus forte qu’elle est tournée avec un champ/contre champ qui souligne la confrontation entre Govend et son frère.

On peut noter également une contradiction entre la première et la dernière scène où Govend et ses frères sont présents. Effectivement dans la première scène on remarque un côté ironique et burlesque au moment où l’on voit Govend totalement compressée entre ses frères sur un minuscule canapé, avec une ambiance assez chaleureuse, et dans la dernière Govend se fait pousser dans la boue par ses frères qui sont énervés à cause d’une rumeur sur elle et Baran. Ces derniers n’écoutent pas les arguments de Govend et s’en tiennent uniquement aux rumeurs. Cette scène nous prouve que la femme n’a pas son mot a dire dans cette société où l’homme est dominant.

Le mélange entre la romance et le western monté sur fond de réalisme social nous montre que My Sweet Pepper Land reste quand même un hymne à l’amour, amour qui survit à travers les deux personnages principaux.

 

Une introduction étonnamment burlesque

 Lucie, Dorine et Maéva

My sweet pepper land évoque les problèmes d’un pays en crise, le Kurdistan. En effet ce pays tente de se reconstruire après la chute de Saddam Hussein en 2003. Il explique la situation des kurdes qui n’ont pas de pays fixe en paix.

C’est l’histoire de Baran, un chérif du Kurdistan qui va dans un petit village éloigné de la capitale à la frontière de la Turquie, de l’Irak et de l’Iran. Il rencontre une institutrice mutée dans ce même village de son plein grès. En effet elle a beaucoup de mal à se faire accepter en tant que femme non mariée dans ce village. Le film suit le parcours de ces 2 personnages.

Il est difficile d’imaginer une scène humoristique dans un décor si sombre mais le réalisateur a réussi ce pari grâce à cette première scène…

Cette première scène, interpellante par son humour féroce en devient burlesque. Un homme est accusé de vols et de meurtres. Ce dernier va subir une pendaison assez particulière…

Une réunion est organisée afin de former une cours d’assise, dans celle-ci, sont représentés :le médecin, le juge,le chef de police, le shérif Baran, le mullah estimé et un gardien. Quand le coupable s’apprête à vivre ses derniers instants, on remarque que la potence est un panier de basket ! Il est debout sur une urne qui a servi pour les élections de 2006 ce qui est assez déroutant vu l’état du pays. La pendaison échoue et devient burlesque car l’accusé ne meurt pas la première fois, il essaie d’atteindre le sol avec ses pieds, s’écrase sur le sol et se relève.

(Cette scène a fait sourire tout le public malgré la gravité de la situation, pari réussi pour le réalisateur qui rend une scène à la base triste comique.)

Puis, l’assemblée se questionne sur que faire de l’accusé. N’ayant pas de prison, ils décident de le pendre une seconde fois. La scène se termine par une pendaison réussie, et le titre apparaît dans le ciel, il est séparé par la corde entre «  pepper et land ».

Sur l’affiche de présentation du film, on peut lire « un film à l’humour féroce » nous sommes du même avis, car cette scène nous a fait rire malgré la situation critique du pays en reconstruction.

 

Rions malgré tout !

Jade

My Sweet Peper Land, nouveau long métrage du réalisateur Hiner Saleem vient de sortir dans les salles obscures. L’histoire prend place a la frontière entre l’Irak, l’Iran et la Turquie dans un contexte de post révolution kurde, au lendemain de la chute du régime de Sadem Hussein.

L’histoire de Baran, ancien combattant de l’indépendance kurde, homme de valeur et de justice et de Govent jeune institutrice éternellement insoumise. Nous sommes allés le visionner. Poussées par notre curiosité et notre envie de faire partager à nos lecteurs cinéphiles nos impressions et avis.

A priori My Sweet Peper Land nous semble être un énième drame retraçant le destin d’un couple sur fond de situation politique mouvementé. La rédaction n’était pas très emballée. Mais comme on ne juge jamais un livre à sa couverture, nous avons décidé de le découvrir par nous même.

La première scène nous a surprise. On assiste à l’exécution d’un condamné. La mise en scène est quelque peu stupéfiante. L’homme est pendu à un panier de basket. Il est une sorte de cobaye ; en effet, il est le premier condamné à mort de l’histoire de ce nouvel état. On pensait que cette scène dramatique marquerait le début d’un film tragique. C’est tout sauf cela, on s’aperçoit que  l’homme est debout sur une urne de l’élection de 2006. De plus, il aura fallu s’y reprendre à deux fois pour réussir à lui donner la mort. Dès le début, on s’aperçoit que ce film n’est pas comme les autres. Tourner en ridicule une scène d’exécution ? Une approche atypique qui nous séduit dors et déjà.

Mais la surprise ne s’arrête pas la, le réalisateur nous surprend une fois encore avec son interprétation singulière des mœurs kurdes. Dans cette scène, Baran après avoir vaillamment combattu, rentre chez sa mère. Cette dernière reçoit des femmes, ces dernières sont considérées comme des prétendantes, des futures épouses potentielles. La seule femme dont on entend les paroles dit que Baran a l’air sérieux, qu’il a « l’air bien » et qu’il est beau . Baran ne semble pas le prendre au sérieux et il quitte la table en souriant. Il décide à cause ou grâce a cela de « reprendre du service » afin de fuir sa mère. Hiner Saleem étant lui même kurde, il est familier de ces coutumes, il sait qu’elles peuvent parfois mener a des drames. Cependant, il décide de prendre le contre-pied de cette situation, il la tourne en ridicule. Ce qui prouve encore une fois la richesse de ce film. Ou comment incorporer des scènes comiques et burlesques à une situation qui à bien des égards semble tragique. Nous avions pris nos précautions et avions apporté quelques mouchoirs afin d’essuyer nos larmes, ils furent totalement inutiles. Nous fûmes surpris par la capacité de ce film à nous faire rire et réfléchir sur un sujet d’actualité dont on parle peu. C’est donc tout naturellement que nous conseillons ce film 5 étoiles a nos lecteurs.

PS : Pas besoin de mouchoirs, si si on vous l’assure