1er film du PJR : Petit Paysan

affiche

chronologie-page-001

Les critiques des élèves

 

Anaïs Pacaud

L’histoire :

Pierre, éleveur bovin, voit ses vaches frappées par la maladie FHD, maladie qui provoque une hémorragie du dos sur les animaux atteints. Cette maladie est contagieuse dans le troupeau et pourrait être dangereuse aussi pour la santé des hommes. Pierre va devoir se battre et braver l’interdit pour sauver ses vaches avec l’aide de sa sœur.

L’aspect technique du film :

L’histoire est inspirée de la famille du réalisateur qui a vécu la crise de la vache folle. Les parents du réalisateur sont aussi présents dans le film en tant qu’acteurs. Pierre est joué par Swann Arlaud et la sœur de Pierre est jouée par Sara Giraudeau.

Le film est tourné dans la ferme familiale de la famille Charuel. Swann Arlaud et Sara Giraudeau ont tous les deux été formés pour pouvoir correctement se mettre dans la peau du personnage afin de jouer le mieux possible.

C’est un film tourné comme un thriller avec des touches d’humour noir. La caméra bouge avec les personnages, elle nous fait rentrer dans le film. La lumière est travaillée afin de créer différentes ambiances dans le film : une scène de jour peut avoir une lumière avec un aspect très naturel mais peut aussi être travaillée plus dramatiquement afin de plonger le spectateur dans une ambiance plus sombre et froide, à la limite inquiétante. La bande son met en valeur la voix des personnages comme les bruits des vaches pour donner une importance de ces vaches dans le film.

La manière dont les vaches sont filmées m’a beaucoup touchée car au fur et à mesure que le film avance, on voit que le rapport à l’animal change. L’animal n’est plus considéré comme un objet mais comme un être sensible et attachant. Cette dimension du film nous fait ressentir des émotions fortes pour ces animaux.

Mon avis :

J’ai trouvé l’histoire plutôt touchante. Le film m’a émue parfois et m’a aussi fait rire, ce qui en fait un bon film pour moi.

Notes sur le film, Petit Paysan, Emilio Ardigio

Le film « Petit paysan » est un thriller d’Hubert Charuel. Il parle de la vie d’ un « petit » éleveur de vaches qui va un jour devoir faire face à une tragédie. Une de ses vaches attrape une maladie mortelle et contagieuse, la FSB. Il a peur de la mort de son troupeau et va donc tout faire pour les sauvés .

Comparaison entre la première et la dernière séquence

Plusieurs plans sont filmés et mis en avant comme la première et la dernière séquence qui présentent deux opposés. La première séquence montre Pierre (l’éleveur) qui se lève. Au début il y a une mise au point sur lui, puis on voit derrière lui une vache et puis ensuite lorsqu’il va chercher son café, il y a plein de vaches dans sa chambre. Cette scène est assez sombre et est très renfermée, avec le personnage et ses vaches, sans aucun autre élément. On comprend dès les premiers instants que le personnage a une vie entièrement dédiée à ses vaches. Le dernier plan montre un espace dégagée (prairie), avec une seule vache dans le champ, et un long chemin où marche Pierre. Ce dernierl se tourne vers la vache et continue son chemin. Cette séquence est totalement différente car l’espace utilisé est un endroit dégagé, à l’extérieur. Il n’y a qu’une seule vache et Pierre ne lui porte que quelques secondes d’attention.Il part donc vers un autre chemin, une nouvelle vie.

Un amour pour les bêtes

Marylou Cary

Petit Paysan, un thriller de Hubert Charuel, met en scène un paysan appelé Pierre (joué par l’acteur Swann Arlaud). Son métier est pour lui très important, il ne pense qu’à son bétail. Quand une épidémie, la FST, tombe sur ferme, il décide donc de lutter contre celle-ci. Cette maladie est totalement fictive mais elle est cependant ‘’ inspirée’’ de la vache folle. Les signes qui prouvent que la bête est contaminée sont la fièvre et des saignements du dos.

Plusieurs personnages :

Pierre, éleveur solitaire

Pascale la sœur de Pierre, mais aussi vétérinaire et qui veut l’aider

Sa mère, extrêmement présente dans sa vie

Les vaches, très importantes pour Pierre

Une scène du film m’a marquée, c’est lorsque Pierre lave, dans sa propre baignoire le veau né de Topaze, qui est la première vache contaminée par l’épidémie de FST. La scène de la baignoire est froide. Les couleurs et la luminosité choisies par le réalisateur le sont aussi. Cette scène est filmée de sorte à voir Pierre qui nettoie soigneusement le veau, ainsi que celui-ci qui a du mal à rester sur ses quatre sabots. Cette scène se poursuit : Pierre installe le veau dans son canapé ce qui prouve que son bétail est réellement important pour lui. Pierre regarde l’écran de son ordinateur, la caméra est placée de sorte à voir le veau en arrière plan et Pierre en premier plan. La lumière est sombre. Une lampe de chevet éclaire le veau, et la télévision ainsi que l’ordinateur éclairent Pierre, c’est une ambiance tamisée.

Lorsqu’en classe nous avions découver le titre, Petit Paysan, je m’attendais à un film autour de la vie d’un jeune paysan. Un film rempli de péripéties. Ensuite à partir de l’affiche, j’ai pensé regarder un film triste sur la vie d’un homme travaillant à la ferme. Après avoir vu la bande annonce, je m’attendais à une projection dramatique sur une maladie de vache, l’éleveur voulait sauver les autres, mais passerait pour un assassin.

J’ai été agréablement surprise après avoir vu le film dans son intégralité, car je ne serai pas aller voir ce film en dehors de la scolarité, je ne regrette en rien, ce visionnage. Les scènes humoristiques ont compensé la tristesse du long-métrage.

Pierre et ses changements psychiques

Thalia

Le film Petit paysan de Hubert Charuel parle de Pierre, un éleveur dont la vie se retrouve bouleversée lorsque certaines vaches de son troupeau tombent malades.

Pour ce film, Hubert Charuel a décidé de filmer dans la ferme familiale. Certains personnages (comme le père ou la femme qui vient faire des relevés après la mort de la première vache) sont même interprétés par ses propres parents. D’autres personnages comme Pierre ou la sœur de Pierre sont interprétés par des comédiens qui ont suivi une formation spéciale pour être crédibles dans leurs rôles.

Ce film peut-être considéré comme une thriller avec des touches d’humour noir.

Tout au long du film, on suit la transformation et les changements psychiques de Pierre.

Dans la première séquence du film, Pierre, le personnage principal, est submergé par ses vaches. On se retrouve dans l’esprit du personnage et on comprend l’importance de ses animaux pour lui. La séquence est filmée dans un intérieur nuit ; les couleurs sont sombres, le cadre est serré, ce qui provoque chez le spectateur une sensation d’étouffement. En opposition, la dernière séquence est filmée en extérieur jour ; les images sont claires et lumineuses et on ne voit qu’une seule vache a l’écran. On peut comparer cette dernière image a un nouveau départ pour Pierre. Ces deux séquences montrent bien le changement total de Pierre et de la place des vaches dans sa vie.

Tout au long du film des scènes majeures expliquent le changement du personnage comme par exemple la découverte de la maladie et la mort de la première vache. Dans ces deux scènes, on ressent la peur du personnage et on comprend qu’il tue la vache dans l’unique but de sauver les autres. Certains plans, comme par exemple lorsque le couloir ou la porte sont filmés, montrent des espaces restreints qui renvoient a une sensation de renfermement et d’isolement.

Malgré la violence de certains passages (la mort des deux vaches), on remarque de la sensibilité chez le personnage de Pierre notamment dans les séquences avec le veau, qui d’ailleurs n’a plus un statut d’animal de ferme mais plutôt d’animal de compagnie (il vit dans la maison). Lors de la dernière traite, la sensibilité de Pierre est aussi mise en valeur grâce aux gros plans (la main de Pierre qui caresse la vache) et au son (frottement et musique douce).

J’ai trouvé ce film touchant car ,lorsqu’il y a eu la maladie de la vache folle, de nombreux paysans ont perdu leur troupeau comme Pierre. Ce film est inspiré de faits réels, ce qui rend l’histoire encore plus émouvante.

De plus le personnage de Pierre est touchant et marquant. C’est un personnage qui m’a beaucoup plu et qui provoque un sentiment de compassion.

Petit Paysan, Hubert Charuel

Les réflexions de Cécilia Bouchez

J’ai trouvé ce film émouvant, autant grâce à l’histoire que grâce au jeu d’acteur et à la façon dont le réalisateur, Hubert Charuel, a choisi de filmer son oeuvre. En effet, la camera suit le personnage principal dans tous ses déplacements. Cette manière de filmer nous plonge dans la tête du personnage, de sorte que le spectateur puisse se mettre à la place de Pierre, rendant ainsi l’oeuvre touchante. J’ai apprécié ce film car il est engagé, et qu’il traite d’un fait de société actuel, renvoyant à la maladie de la vache folle.

Dans cette histoire, Pierre, un jeune éleveur de vaches laitières, doit faire face à un problème de taille, pouvant détruire sa vie du jour au lendemain : la FST. Cette maladie touchant ses vaches va également d’une certaine manière le toucher lui aussi, mais psychologiquement. En effet, il va se retrouver « seul contre tous » et s’isoler, ce qui provoque en lui une sorte de démence, tant il est submergé par ses problèmes. Entre sa soeur qui se considère comme une « mère de substitution » et sa vraie mère qu’il juge beaucoup trop envahissante, il trouve du réconfort auprès de la seule personne ou plutôt du seul être pour qui il semble montrer un peu d’affection, son jeune veau, né de Topaze, une vache victime de la maladie.

Cette histoire nous amène à trouver cela injuste que Pierre, qui consacre toute sa vie à ses vaches, perde tout ce qui lui est cher d’un seul coup. Mais elle m’amène aussi, de mon point de vue, à réfléchir au statut des professionnels. En effet, lors de la mort des vaches et en particulier du veau, ma première réaction a été de mépriser les experts, y compris sa soeur, qui n’ont eu aucun scrupule à mettre à mort une trentaine d’êtres vivants. De plus, la façon dont Pierre a traité le veau tout au long de l’histoire a montré le côté « humain » de l’animal, rendant ainsi sa mort d’autant plus touchante. Mais au-delà du mépris envers les spécialistes, ce film m’a amenée à aller plus loin dans ma réflexion, et au fait qu’au final les experts vus dans la ferme n’y sont pour rien. D’un certain point de vue, ce ne sont en fait que des pions, dirigés eux-mêmes par d’autres pions et ainsi de suite. En clair, tout cela nous dépasse car le commandidaire de l’abattage des vaches n’est autre qu’une personne dans un bureau, sûrement dans une grande ville telle que Paris, loin des vaches, et qui, au final, n’éprouve pas ou très peu de pitié à cause de sa distance et du fait qu’il vive dans un « autre monde ».

Toute cette réflexion amène ainsi le spectateur à se questionner. A-t-on vraiment besoin de tuer les vaches ? Doit-on haïr Pascale, la soeur de Pierre, pour avoir prévenu le gouvernement ou est-ce simplement Pierre qui délire ? Doit-on penser que le statut d’expert prouve que les bonnes décisions sont prises ? Aurait-il fallu épargner les vaches et ainsi sauver ces êtres sensibles au risque de laisser le virus se propager ? Et que va devenir Pierre, qui, dans tout cet engrenage, au final, n’est rien de plus qu’un « petit paysan » sans importance ? Est-ce que l’état, qui prétend, en faisant cela, penser au bien des populations, pense au bien de Pierre comme il l’affirme? Cette dernière question nous amène devant cette situation : Pierre tue les vaches malades, afin de préserver les autres vaches. Il se considère également, par son isolement, contre l’état. Or l’état, lui, sacrifie Pierre afin de préserver les autres paysans. Peut-on alors considérer que les deux sont opposés ou qu’ils sont justement pareils ?

En résumé, ce film est à la fois émouvant car il montre les sentiments de Pierre au quotidien, et à la fois engagé car, comme vous avez pu le constater, il nous amène à réfléchir et à nous questionner.

Je me souviens de quelques passages qui m’ont marquée dans « Petit paysan »,

le premier film du réalisateur Hubert Charuel.

Emma Jourdain

 C’est l’histoire d’un agriculteur d’une crédibilité troublante qui possède un petit troupeau. Celui-ci est confronté à une maladie qui ressemble à la maladie « la vache folle », on peut dire que Pierre, le personnage principal, est hanté par ses vaches comme le prouve la première scène du film. On entend un meuglement. Il se réveille et est entouré de vaches, tellement qu’il doit les pousser pour pouvoir se déplacer. Ce cauchemar n’est en fait que l’image de ce qui se passe dans son esprit. Ce n’était bien sûr qu’un rêve. Dès que le paysan se lève, on le voit aller sortir ses vaches dans un pré, son pré. Les couleurs sont vives et claires, dans les tons de vert, qui donnent une impression ensoleillée et d’idéal.  Pierre a une démarche normale, pas trop rapide ni trop lente. On voit qu’il est habitué. Que c’est sa routine qu’il aime.

On voit ensuite Pierre accoucher une vache et nettoie le veau après le vêlage avec un tuyau. Et c’est là qu’on dirait vraiment un vrai paysan, car le réalisateur a dû prendre des risques pour cette séquence qui ne peut pas être répétée.

Dans une autre séquence, Pierre découvre la première vache malade. En lui caressant le dos, il découvre le symptôme des saignements : sa main est pleine d’un sang rouge vif. Il décide donc de la tuer en lui tapant dessus avec un outil puis de la faire brûler. Ce passage montre alors qu’il a perdu la tête tellement qu’il est préoccupé par ses vaches. Il n’est plus rationnel et ne pense plus normalement. On entend dans la bande son un son d’agonie mais on ne voit pas mourir l’animal.

Ensuite on voit le deuxième réveil de Pierre. Comme une routine sur laquelle le réalisateur veut mettre l’instance.

Pierre découvre alors, au moment de la traite, une deuxième vache malade. On voit à ce moment-là un gros plan sur l’œil de Pierre et celui de la vache. Ceci est un moment « émotion » du film car on ressent de la pitié : on sait que Pierre va la tuer, la vache devient donc un être sensible. Il décide alors de l’abattre d’une balle. On entend une détonation très forte. C’est ce même soir que Pierre était censé recevoir ses amis. On voit bien que celui-ci est absent, qu’il ne participe pas aux conversations et qu’il n’est guère intéressé quand il propose à ses amis d’aller faire un bowling. Ce n’est qu’en fait une excuse pour fuir les réflexions de ses « amis ».

Ensuite, on voit le troisième réveil. C’est ce jour-là qu’il remplit la fosse où il a enterré sa vache et que le papi lui dit qu’il sait tout. Pierre utilise une voix et un regard très menaçant en lui faisant bien comprendre de ne rien dire. On remarque encore une fois à quel point son personnage devient glacial. Son taux d’inquiétude augmente. On voit aussi qu’il se rapproche du veau : par exemple il lui fait prendre un bain, au même endroit que lui le prend. Ceci prouve que Pierre essaie d’être gentil avec. Que c’est une preuve d’affection.  Il le met, finalement, sur le même plan que lui.

Vers la fin du film on découvre que Pierre a aussi attrapé la maladie, on le voit dans la baignoire se mettre de l’alcool sur le dos et crier. On l’avait vu à au moins 3 ou 4 reprises se gratter le dos. La pièce dans cette séquence est sombre. On se sent près du personnage, dans son intimité.

Sa sœur convient avec Pierre d’appeler les « vétérinaires » qui s’occupent des désinfecter les lieux et d’envoyer les vaches à l’abattoir. On voit alors à ce moment-là une séquence émouvante, la dernière traite de Pierre.

Puis Pierre donne la mort à « son » veau. Sans violence. C’est un moment triste car Pierre y était attaché. Le plan est sur Pierre et le veau. Il n’y a ni musique ni bruit, c’est très calme et très peu éclairé.

En dernière séquence, nous avons Pierre qui se lève, sans réveil, et qui va voir ses champs vides. Il part ensuite de dos. Comme s’il avait tourné la page et prenait un nouveau chemin à sa vie. L’espace est ouvert, très lumineux.

 

Petit Paysan

Manon

Le titre original du film, »Bloody Milk » qui signifie « lait sanglant », n’a pas été gardé car il dévoilait trop d’informations sur le film. Le réalisateur a finalement choisi Petit Paysan, titre qui laisse aux spectateurs la liberté d’avoir plusieurs hypothèses sur le film.

Petit Paysan met en lumière un acteur, Swann Arlaud. Quelle prestation étonnante, d’une crédibilité troublante, tellement réelle que cet homme est plus que dans la peau de cet agriculteur hanté par ses vaches, ou plutôt par la peur de les voir atteintes de ce virus. Tout repose sur les épaules de Pierre, au point d’être étouffé par son entourage, qui se referme autour de lui alors que grandit la peur de la contamination imminente de ses vaches. Le compte à rebours est là. À ce niveau, on est pris de suite par cette histoire qui commence fort. Une boule au ventre s’installe de voir cet univers stressant et pénible.

La première séquence du film est sombre. Elle dégage un sentiment d’étouffement. Le film nous plonge dans une ambiance pesante. Le réalisateur a fait des choix cinématographiques, comme très peu de séquences sans Pierre et placer les caméras de façon à être à la hauteur des vaches.Le personnage principal est suivi par les caméras de façon à se mettre dans la peau du personnage et se projeter dès le début du film. La présence du personnage principal est tellement puissante, que les seconds rôles sont un peu mis de côté, au point de donner aux vaches toute l’importance nécessaire : leurs relations avec leur propriétaire sera même le point central.

Ce film touchant d’Hubert Charuel nous bouleverse avec des moments intenses comme celui du reflet dans cet œil de vache apeurée, suivi par celui de Pierre qui l’est tout autant. Un film est poignant et émouvant car il permet de montrer les problèmes qui pourraient se passer dans la vie d’un paysan. Des images réalistes sont accompagnées par la musique rythmique et atmosphérique de MYD.

Le regard critique de Cindy T. sur Petit Paysan d’Hubert Charuel

Je n’ai pas beaucoup aimé ce film car certaines scènes, bien qu’elles soient présentes pour donner de l’intensité au film, m’ont déplu car je les ai trouvées trop impressionnantes. De plus, je n’ai pas accroché à l’histoire bien qu’elle soit touchante.

En revanche, j’ai trouvé ce film très intéressant, pour diverses raisons.

Tout d’abord, le réalisateur a réussi au fur et à mesure du film à nous mettre à la place du personnage principal en nous invitant dans son quotidien. A certains moments, je suis tellement bien rentrée dans le jeu du réalisateur, que j’ai ressenti les émotions que pourrait ressentir « Pierre ». Le travail du cameraman contribue de manière essentielle à cet enjeu, car c’est lui qui va tout au long du film, suivre l’acteur dans tous ses faits et gestes pour que l’on se mette à la place du personnage.

Cependant, c’est un travail qui est très répétitif, et qui, de temps en temps s’avère être pesant à mon goût.

Ensuite, je trouve que le travail de la bande sonore est assez recherché. Elle nous permet, avec l’image, de ressentir d’autant plus les émotions : quand les couleurs sont « blanches », la bande sonore paraît stricte ; quand les plans montrent la nature, l’ambiance que créée la bande sonore est plutôt calme et naturelle.

Aussi, Swann Arlaud a surement travaillé très dur pour arriver à se perfectionner en tant qu’éleveur bovin. Il nous donne l’illusion d’avoir fait ça toute sa vie !

Pour conclure, je dirais que ce film nous montre la réalité d’un homme comme nous pouvons la percevoir de nos jours, en rappelant les difficultés que peuvent rencontrer les paysans. Le réalisateur a fait le choix de nous montrer sincèrement cette réalité sans l’embellir avec tout de même des scènes qui accentuent la tragédie de l’histoire.

Retour sur deux séquences de  Petit Paysan

Aurélie Massaguen

Extrait 1 : https://www.youtube.com/watch?v=mXU6zsPvlb4

Cet extrait est tourné dehors ce qui donne un effet naturel, il y a beaucoup de luminosité. Dans le passage où Pierre discute avec sa sœur, on nous met à la hauteur des dos des vaches. Les effets sonores sont plus forts. Quand Pierre et sa sœur marchent, on les voit de dos, ce qui nous donne l’impression d’être un troisième personnage. Lors de l’appel de sa mère, Pierre tourne le dos à sa sœur, qui se retrouve floutée. La caméra tourne en même temps que Pierre, le fond est trouble. La sœur redevient visible quand Pierre se tourne vers elle.

Extrait 2 : https://www.youtube.com/watch?v=Tm1FxiBfoE4

La première étape est tournée en intérieur, il y a donc moins de luminosité. Les effets sonores sont plus forts comme si on était avec eux. On entend leurs souffles. Il y a une proximité entre les deux. La scène qui se passe dans la salle de bain est assez sombre mais on sait que l’extérieur est lumineux. Lors de la scène dans le salon, nous avons un gros plan sur l’écran de l’ordinateur comme si on était Pierre. On a un jeu de luminosité, la lumière est tamisée sur le veau mais la lumière est beaucoup plus forte sur Pierre, ce qui montre qu’il est concentré (dans sa bulle). La vision du veau sur le canapé crée de l’émotion avant qu’il ne meure. Il y a de la musique mais elle n’est pas faite pour être entendue : elle provoque une atmosphère de gravité.

Petit Paysan

Emma Dedieu

Le film parle d’un fils de paysan qui s’occupe de vaches. Une vache a la maladie belge alors Pierre la tue pour « sauver son troupeau » , ce qui est illégal. Le film est tourné dans la ferme des parents du réalisateurs, car dans la vraie vie, ils ont vécu les maladies des vaches (la vache folle) ce qui a inspiré le réalisateur.

Le personnage est entouré de gens qui sont normaux et gardent la raison, mais il ne les écoute pas (sa sœur, ses amis…)

Le genre de ce film est dramatique. On vit « dans Pierre » pendant tout le film grâce au placement de la caméra et à la bande sonore (exemple de l’extrait 1, avec la « musique » et les sons graves)

Les couleurs peuvent être sombres (exemple de quand le veau est dans la baignoire) ou vives comme dans la scène ou Pierre et sa sœur marchent dans un champ et que la mère de Pierre l’appelle pour savoir ou il est.

Ce film est un thriller car au fil du film Pierre devient de plus en plus fou et fait des choses de plus en plus graves comme tuer plusieurs vaches (on ne voit jamais le moment où il tue les vaches mais on entend les coups de marteau sur le crâne de la vache ou le coup de fusil). Pierre ne parle de ses problèmes à personne, ce qui peut-être est la raison pour laquelle il devient fou « tout seul dans son coin ».

Dans ce film il y a un moment « documentaire », c’est quand Pierre fait vêler une vache, le vêlage à vraiment eu lieu. Pour que le personne de Pierre réussisse le vêlage, l’acteur a fait des stages pour apprendre les gestes professionnels. L’actrice qui joue sa sœur a aussi fait une formation avec un vétérinaire.

La première image du film c’est Pierre dans son lit, il y a un gros plan sur son visage.

La dernière image c’est Pierre de dos, qui marche sur la route fasse au lever ou coucher du soleil, à sa droite il y a un champ avec la seule vache qui lui reste.

Petit Paysan, Hubert CHARUEL

Eva Mony-Laligant

Le film Petit Paysan a été réalisé par Hubert Charuel et est sorti au cinéma le 20 Mai 2017. Il a été filmé à l’exploitation agricole de ses propres parents. Ce film se présente comme un thriller comportant des moments réalistes, (exemple : le vêlage assez imprévu) et humoristiques (orientés vers l’humour noir).

Les acteurs principaux sont :

  • Swann ARLAUD dans le rôle de Pierre
  • Sara GIRAUDEAU dans le rôle de Pascale
  • Jean-Paul CHARUEL dans le rôle du père
  • Isabelle CANDELIER dans le rôle de la mère.

Petit Paysan raconte l’histoire d’un agriculteur trentenaire, qui va devoir faire face à une épidémie (FST) qui va peu à peu atteindre ses vaches. Le virus FST provoque une fièvre hémorragique. Pierre, y fait face une première fois en caressant le dos d’une de ses vaches, et la seconde fois en salle de traite, en retirant une barre en métal, qui était couverte de sang. La fièvre hémorragique est donc un symptôme frappant visuellement et sanglant. En essayant de sauver son troupeau, il accumule les problèmes. Il lie une complicité avec un veau, jusqu’à la mort du troupeau, provoquée par les spécialistes de la maladie.

Hubert CHARUEL, a décidé de jouer avec les couleurs et les impressions. Il a fait en sorte d’immerger le spectateur dans le film, comme s’il avait lui aussi, un rôle. Il y réussit en créant diverses ambiances, et en utilisant des modes de tournage différents (zooms, suivre les acteurs dans le jeu, …)

J’ai essayé de rester concentrée sur tout ce qu’il se passait dans le film. J’ai ressenti de la peine pour Pierre lorsqu’il perd tout brusquement. Les scènes marquantes pur moi sont le premier réveil, qui est en fait le cauchemar de Pierre, sa maison remplie de vaches, avec une impression de banalité dans les gestes du paysan. Ensuite, j’ai trouvé la scène de la mort de la première vache particulièrement marquante. On a peur de voir ce qu’il va faire, son attitude est différente, il avait l’air enragé, et en même temps peiné.

Petit Paysan

Lucile Collado

Le film Petit Paysan est un film sorti en 2017. Cette comédie dramatique réalisée par Hubert Charuel a réussi à nous montrer comment pouvait être le monde agricole. Ce qui est sûr, ce film met en œuvre des situations très proches de la réalité.

Plusieurs moments du film ont été marquants. Tout d’abord, il y a un son qui marque la sonnerie du réveil de Pierre au tout début du film et qui se répète dans plusieurs séquences. C’est donc une routine qu’avait l’agriculteur. A la fin du film il «casse» cette routine car il ne se lève pas puisqu’il n’a plus de travail. Ensuite, un des moments les plus marquants de ce film était la fois où Pierre a pris un marteau et a commencé à s’acharner sur sa pauvre vache jusqu’à ce qu’elle en meure. Ce passage peut être très choquant car depuis le début du film, nous voyons Pierre très attaché à elles, comme s’il ne voyait que par elles. Mais aussi car, même si nous ne voyons pas la vache à ce moment-là, on voit quand même quelque chose de très violent. Cette séquence est répétée une seconde fois dans le film.

Si nous analysons les liens qu’il entretient avec sa famille, nous remarquons que, que ce soit avec sa sœur ou sa mère, leur relation est plutôt conflictuelle. C’est un peu un « cliché » de la représentation d’une famille avec la mère qui est trop sur son enfant, le père qui ne dit jamais rien et les disputes sans cesse avec sœur. Si nous prenons un moment marquant du film qui nous prouve cela, c’est le moment où les deux enfants offrent un voyage à leurs parents mais leur mère refuse car elle ne veut pas partir de la ferme et laisser Pierre seul.

Tous ces moments marquants dans le film pensés par le réalisateur, nous font rentrer dans le film et nous font aussi ressentir des émotions.

PETIT PAYSAN

Ulysse Youlountas

Réalisé par Hubert Charuel, ce film ne peut être casé dans un type de film, son identité cinématographique peut aller du drame au film d’action, du thriller au documentaire.

Le sens de ce film a beau être flou, il n’est pas inexistant. Les connotations, allant du western au biblique, enrichissent cette œuvre de nombreuses façons.

Mais pour commencer, remémorons-nous le synopsis si simple et pourtant brillant. Il s’agit de l’histoire de Pierre, jeune paysan possédant 26 vaches laitières. Le lendemain d’un vêlage, une de ses vaches manifeste les symptômes d’une maladie incurable, mortelle et, apparemment contagieuse, la FST. S’en suit un enchaînement de situations qui tiennent de l’engrenage pour Pierre : il essayera de sauver son troupeau, de la maladie, comme des humains.

La fin du film peut également avoir de nombreuses interprétations. Pour ma part, je l’imagine marcher vers la mort mais une deuxième interprétation pourrait le voir marcher vers une nouvelle vie. Quand les films traditionnels finissent la plupart du temps sur une augmentation des moyens ou des connaissances des protagonistes, ce film finit par une perte de moyens pour Pierre ainsi qu’une augmentation insignifiante de ses connaissances. Il a donc tout d’une tragédie : une situation initiale « heureuse » avec un problème en fond ; l’apparition du problème au premier plan puis une « instoppable » descente en enfer finissant par la mort de tous les personnages, dans le cas présent, les vaches et probablement Pierre.

Là est bien la force de ce film qui a tout l’air d’un drame au début mais qui petit à petit dévoile sa vraie nature. Hubert Charuel fait de Pierre une Ismène, de Pascale un Créon, des vaches des Antigone et de lui-même un Sophocle des temps modernes.

Pour finir, parlons des références et connotations : elles sont nombreuses et très intéressantes. Mais la plus remarquable est celle de l’étable « robotique », faite de tons orange et noir, vu dans une énorme plongée, tournée de nuit. Cette scène fait de l’étable industrielle un enfer et transmet un message très claire quant à la mécanisation des fermes.