Les heures souterraines

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Petit résumé 

L’histoire se déroule en une journée, le 20 mai à Paris. On suit parallèlement la journée de Mathilde et Thibault, deux personnes épuisées de la vie. Ils sont tous les deux seuls : Thibault fatigué de la monotonie de son travail et Mathilde qui se retrouve très vite isolée et se rend à son travail où plus personne ne l’attend, où plus aucune tâche ne lui est attribuée. Deux individus quelconques, seuls dans cette grande ville, se ressemblant étrangement. Deux solitudes, qui, on l’espère, finiront par se croiser.

J’ai lu le résumé et j’ai immédiatement accroché car le thème m’a intriguée. Deux personnes banales, parmi des millions d’autres. Il me semblait que ce roman n’allait pas enjoliver la réalité, mais montrer que tout n’est pas toujours si rose. Puis j’ai lu les commentaires des critiques et ça m’a encore plus motive pour lire le livre : « Avec tendresse et légèreté, Delphine De Vigan met en scène deux personnes en détresse dans un Paris oppressant » Le Monde.

Avis personnel

J’ai adoré ce livre. Il pourrait paraître dépressif mais il fait renaître. Il nous permet de voir les choses différemment. D’habitude, j’ai du mal à lire les descriptions ; mais là, c’est allé tout seul. Il se lit d’un trait. Ce sont des mots simples mais bien choisis. Pas d’optimisme, rien ne sauve les héros, à part eux-mêmes. C’est impressionnant comment on peut ressentir la solitude au milieu de cette foule ! Seul au milieu d’une ville qui ne s’arrête jamais, c’est vraiment ce que j’ai ressenti.

Ce livre tient en haleine du début à la fin à chaque moment, dans les métros, dans les rues…

Extraits

« Il a quitté Lila, il l’a fait » / à l’arrivée du métro : « Il faut respirer profondément, plaquer son sac contre sa hanche, vérifier qu’il est bien fermé[…] Soudain c’est une question de vie ou de mort, monter dans celui-là, ne pas devoir attendre un improbable suivant, ne pas risquer d’arriver plus tard encore à son travail.[…] Il faut tendre le bras, attraper la barre centrale, ignorer les cris et les protestations, s’accrocher et tirer. »

Nuages de mots

Solitude Routine Épuisement RER

Déception amoureuse Harcèlement moral

Monde déshumanisé     Espoir

Portrait chinois

Si c’était une couleur, ce serait le GRIS car ce n’est ni tout noir ni tout blanc, ce n’est pas totalement la fin, la dépression etc. mais ce n’est pas non plus la belle vie…

Si c’était un lieu, ce serait une station de métro car c’est un endroit où des millions de gens se croisent sans se regarder, sans se connaître, et c’est également le cas du livre.

Si c’était un bruit, ce serait le klaxon car cela représente bien la ville qui ne s’arrête jamais et les gens pressés.

Si c’était une forme, ce serait un rond car cela représente la routine, toujours revenir au même endroit, faire le même chemin, le même tour encore et encore.

Si c’était une sensation, ce serait la fatigue car il en question tout au long du livre, les personnages sont épuisés de la vie qu’ils mènent…

Valériane Delahaye-Marzin 2nde2