Ateliers Médias : 19 janvier et 2 février

« A vos plumes » !

Des articles rédigés par les élèves de l’atelier médias.

Green Day s’en va t-en guerre

Avec la sortie de leur nouvel album Revolution Radio le 7 octobre 2016, et le clip vidéo de leur chanson Troubled Times du même album le 16 janvier 2017 ; le groupe revient encore plus enragé et combatif face au « cauchemar » américain.

 

Green Day, groupe punk rock californien formé en 1987, célèbre surtout pour son album American Idiot (2004), revient gonflé à bloc après la date tristement célèbre des élections américaines du 9 novembre. Ce jour-là, tous les regards étaient tournés vers les États-Unis et le résultat, qui a malheureusement fait quelques heureux, en a choqué plus d’un. Billie Joe Armstrong, le chanteur, se souvient : « Je me suis couché vers 1h du mat’, réveillé à 6h et là j’ai remarqué que j’avais 50 textos et , comme d’habitude je n’en reçois que 3 par jour, j’ai vite compris qu’il y avait un problème…J’ai regardé les infos et…C’était horrible… ». On comprend donc que Billie Joe ne tient pas le nouveau président américain dans son cœur…« Ce qu’il se passe c’est que les USA sont en pleine guerre idéologique et culturelle, et c’est vraiment le sous-thème de cette campagne et ce qui me fait peur, c’est la Cour Suprême. La personne qui sera mise à la tête prendra des décisions qui vont impacter la prochaine génération. […] Trump a promis le monde à toute cette classe ouvrière blanche en s’appropriant son message mais je ne vois pas un mec comme lui être fier d’avoir quelqu’un issu de cette classe dans sa famille. C’est un bigot qui ne respecte pas autre chose que l’Exceptionnalisme de l’Homme Blanc » dit-il à Rock & Folk. Aux American Music Awards le 20 novembre ils en ont profité pour proclamer « Pas de Trump ! Pas de KKK ! Pas d’Etats-Unis fascistes ! ». Cet rage contre le leader du parti républicain et contre l’Amérique corrompue se ressent fortement dans le nouvel album Revolution Radio notamment avec les titres Bang Bang, Revolution Radio mais surtout dans Troubled Times dont le clip est sorti cette année.

 

«Troubled Times» Temps difficiles

 

What good is love and peace on earth
À quoi bon l’amour et la paix sur terre
When it’s exclusive?
Quand il est individuel?
Where’s the truth in the written word
Où est la vérité dans les mots inscrits
If no one reads it?
Si personne ne les lit?
A new day dawning
L’aube d’un nouveau jour
Comes without warning
Vient sans prévenir
So don’t think twice
Alors ne réfléchissez pas à deux fois

We live in troubled times
Nous vivons des temps difficiles
We live in troubled times
Nous vivons des temps difficiles

 

 

What part of history we learned
Quelle part de l’histoire avons-nous apprise
When it’s repeated
Alors qu’elle est récurrente
Some things will never overcome
Certaines choses ne se surmonteront jamais
If we don’t seek it
Si nous ne le cherchons pas
The world stops turning
Le monde s’arrête de tourner
Paradise burning
Le paradis brûle
So don’t think twice
Alors ne réfléchissez pas à deux fois

We run for cover
Nous courons pour un abri
Like a skyscraper’s falling down
Comme un gratte-ciel qui s’effondre
Then I wander like a troubled mind
Ensuite je déambule comme un esprit perturbé

What good is love and peace on earth?
À quoi bon l’amour et la paix sur terre
When it’s exclusive?
Quand il est individuel?
Where’s the truth in the written word
Où est la vérité dans les mots inscrits
If no one reads it?
Si personne ne les lit?
A new day dawning
L’aube d’un nouveau jour
Comes without warning
Vient sans prévenir
So don’t look twice
Alors n’y regardez pas à deux fois

We live in troubled times…
Nous vivons des temps difficiles…

 

greendaygreenday

greendayDans le contexte actuel, ces paroles sont claires. Elles font transparaître clairement un climat de tension qui est omniprésent depuis l’élection de Donald Trump, et elles évoquent une éventuelle guerre civile dans cette Amérique divisée.

Le clip de Troubled Times est sorti le lundi 16 janvier, un jour pas choisit au hasard. En effet, c’était le Martin Luther King’s day aux Etats-Unis, jour symbolique pour sortir un clip de grande qualité qui n’a pas laissé les médias indifférents. Un Donald Trump décoiffé en vociférant du haut de son pupitre, des apparitions du KKK, les étoiles du drapeau américain se changeant en croix gammée, la colombe de la paix se transformant en vautour, les photographies des femmes militants pour leurs droits allant tout droit à la poubelle, des photos des manifestations pour l’égalité des droits… et la vidéo se termine par le champignon d’une explosion de bombe atomique. Autant d’images chocs pour mettre en garde et dénoncer la politique de ce milliardaire définitivement dangereux.

greenday

Mais leur nouvel album n’est pas seulement politique. Armstrong le dit lui-même : « Imagine, c’est l premier album qu’on produit nous-mêmes depuis « Kerplunk » ! C’était marrant. Je ne voulais pas parler que de politique, je voulais aussi parler du fait que… Bah, que je suis un être humain, quoi ! […] On pouvait passait du temps avec les potes, on a vécu ça, à notre rythme. » Un album rebelle, oui, mais avant tout créé par une bande de potes éternelle.

Bibliographie:
  • A lire : un article fort instructif parut dans le Rock and Folk n°593 de janvier 2017

Eva Juan

 

Le prédicat : Éducation et Désinformation

Il y a peu de temps que les esprits s’échauffent sur l’introduction du prédicat au programme dès le primaire en France. La question que nous posons est donc de savoir si oui, non, ou peut-être le prédicat est une nuisance ou un nouvel outil que nous mettons en les mains des enfants dès le cours élémentaire.

Avant tout, commençons par expliquer ce que sont nos chers COD, COI, COS, et autres attributs du sujet. La phrase est un groupe de mots qui se divise en deux catégories lexicales différentes : Le groupe nominal qui est formé par le « Sujet » et le groupe formé par tout ce qui peut se rapporter au verbe conjugué dans une proposition. Ainsi les complément verbaux qu’ils soient d’objet direct, indirects, ou bien attribut du sujet subissent tous sans exception l’action du sujet. On peut donc considérer le prédicat comme la simplification regroupant tous les groupes verbaux.

Ainsi l’Éducation Nationale a proposé de n’aborder que l’idée du prédicat au CM1 et de différencier les compléments d’objets en 5ème. Cette idée a immédiatement fait couler beaucoup d’encre que ce soit du coté du corps enseignant ou des parents d’élèves. Pour eux, le premier problème qui se pose réside dans l’accord du participe passé, se faisant uniquement quand le COD se trouve avant le verbe conjugué, si on unit tous les COD, COI et autres amis, cette règle ne peut plus être apprise par les élèves de primaire. Autre problème, plus important, les différents compléments sont nécessaires à l’apprentissage de langues anciennes telles que le latin, apprentissage commençant également en 5ème, ce qui peut le rendre plus difficile d’accès. De plus, ses détracteurs l’accusent de creuser davantage le fossé générationnel qui sépare les parents de leurs enfants car ils n’auront pas connu la même éducation en matière de grammaire. En parallèle les partisans du prédicat soutiennent que ses origines remontent avant celles du COD, au temps d’Aristote et que son enseignement qui a déjà lieu dans des pays comme le Québec ne pose aucun problème et ne prédispose à aucune « séquelle » par la suite.

Le prédicat génère donc une guerre magistrale entre ces deux camps, cependant, vous mêmes vous rappelez-vous vraiment de tous les accords avec le COD et êtes vous sûr de bien les faire ? En effet, pour toutes les langues parlées on ne réfléchit pas vraiment à toutes les règles grammaticales qui existent, et on le les connaît pas toujours, de sorte que ce passage au prédicat ne va impacter que sur une faible partie de la société, l’enseignement primaire. Cependant cette portion de la population reste réticente quant à cette mesure, toute nouveauté étant bien sûr accueillie avec son lot de critiques. On peut donc se demander, quelle est l’utilité de cette réforme, si elle suscite un débat et ne change rien pour la grande majorité de la population.

Le prédicat rentre ainsi dans les nombreuses réformes décriées par la chronique et dont on ne voit pas vraiment l’utilité. Nous allons voir dans les jours qui viennent si, nonobstant les critiques le prédicat parviendra jusqu’aux écoles ou s’il retournera chez Aristote. Quoi qu’il en soit pour la grande majorité, dans l’un ou dans l’autre cas cela ne changera rien.

Ovidiu et Alexis

A suivre « L’Amérique divisée », « Winter is coming », « Macron met une droite à la gauche »…