4ème film du PJR : Au revoir là-haut

Acrostiches par Anaïs

 

Quelques masques du film…

Thalia

Quelques masques du film / diaporama

Manon

 

Abécédaire

A : Au revoir Là-haut : c’est le titre du roman qui a été adapté. On pourrait l’interpréter par le fait qu’Edouard a frôlé la mort et finalement dit au revoir au ciel, à la mort – et si l’on entend bien le sens du mot « au re-voir » cela annonce le suicide.

Albert Dupontel : c’est le nom du réalisateur mais c’est aussi l’un des principaux acteurs, il joue Albert un rescapé de la guerre et aussi l’ami, complice d’Edouard.

Arnaque : Plusieurs arnaques sont présentes dans le film. On pense à l’arnaque réalisée par Albert et Edouard, sur la vente de monuments aux morts, qui rapporte énormément d’argent. Mais il a d’abord celle de Pradelle avec les cercueils.

Adaptation : (voir écrivain )

Attaque : crise cardiaque dont est victime Marcel Péricourt

: Blessures : les blessures sont multiples dans ce film, les blessures morales comme perdre son fils durant la guerre mais elles sont aussi physiques, on voit au début du film une reconstitution de la première guerre mondiale, on y voit des soldats mourir dans la souffrance. La mâchoire arrachée d’Edouard est la Blessure.

Billets : le père d’Edouard ( Marcel) ne sachant pas lui donner de l’amour, il le remplace par des billets. L’arnaque des monuments aux morts rapporte beaucoup d’argent, des billets sont déposés dans des sacs.

C : cimetière : les spectateurs voit souvent ce lieu, des chinois y enterrent les soldats mort au combat. Lieu dans lequel Pradelle court sur les tombes.

Cercueil : les cercueils sont trop petits par rapport à la taille des soldats, c’est pourquoi le ministère de la guerre vient contrôler la conformité du cimetière.

Carnet de dessins (voir dessin)

Catalogue de promotion des monuments aux morts

Cercle : lieu de rencontre entre Pradelle et son beau père

Chien : un chien sert de liaison entre l’Etat major à l’arrière et les soldats dans les tranchées : on le voit courir, muni d’un papier pour Pradelle, entre tous les soldats dans tranchées.

D : dessins : le dessin c’est le moyen par lequel Edouard et Albert commence leur escroquerie. Durant le film Edouard dessine à plusieurs reprises.

Drôle : malgré le côté dramatique du film, on rit à plusieurs reprises. On peut d’ailleurs remarquer que c’est dû à la présence de la petite fille. C’est elle qui ramène humour et douceur au film. Il y a aussi l’esprit d’Edouard, ici ironique : «  Tu vends des monuments aux morts ? – Non aux vivants »

E : Enseveli : au début du film Edouard est à la guerre et se fait ensevelir par un amoncellement de terre, il est coincé avec un cheval qui lui est mort, Edouard respire grâce a celui-ci. Pradelle également meurt enseveli.

Écrivain : le film est tiré d’un livre, on a pu voir l’interview du celui-ci qui apprécie beaucoup le fait qu’Albert Dupontel adapte son roman au cinéma. Il s’agit de Pierre Lemaître.

F : Famille : Au revoir Là-haut est un film composé de plusieurs familles. Il y a la famille d’Edouard, mais aussi celle qu’à la fin forment Albert avec Louise et Pauline.

Fatigue: au début durant la guerre, les soldats sont fatigués, autant moralement que physiquement, ils sont assis, et attendent les ordres de Pradelle. A la fin, le suicide d’Eouard est comme une très grande fatigue, un épuisement de vie.

G : Guerre : Une des séquences les plus spectaculaires au début, la reconstitution de la Première guerre mondiale.

Gueule cassée : Edouard est l’exemple des gueules cassées de la guerre.

Grossesse : Madeleine Péricourt est tombée enceinte de Pradelle ; on comprend à la fin que ce mariage est une stratégie sociale, qu’elle ne l’aime pas  : elle sait quel homme il est.

H : Handicapé : des scènes violentes se déroulent lorsque Albert vole la morphine à d’anciens combattants devenus handicapés. Il en a des remords.

Homme-sandwich : Pour gagner de l’argent et pour créer les catalogues, Albert travail comme homme-sandwich.

: Identité: Albert falsifie l’identité d’Edouard pour lui permettre de disparaître officiellement et pourtant de continuer de vivre, car il ne veut pas revenir dans sa famille.

Illégal : les affaires de Pradelle sont illégales tout comme celles d’Edouard et Albert.

J : Joseph Merlin (joué par Michel Vuillermoz ) fonctionnaire enquêteur au ministère de la guerre. Vraiment drôle.

Jaune canari : Lorsque Albert invite Pauline un soir, il est habillé avec un costume jaune canari, elle en profite pour lui faire un compliment gentiment ironique.

K : Képi : Tous les officiers portent un képi qui symbolise l’autorité.

L : Louise : Prénom de la petite fille qui comprend ce que dit Edouard, elle devient complice de l’escroquerie. Une orpheline qui trouve auprès d’Edouard et Albert une vraie famille.

Langue : Edouard tire la langue à son père, ceux-ci ne s’entendent pas.

Lutetia : Grand hôtel parisien où Edouard s’installe lorsqu’ils ont fait fortune. Il y organise des fêtes. C’est d’une terrasse du Lutetia qu’il se suicide.

M : Masques : pour cacher la partie de visage accidentée, Edouard fabrique de magnifiques masques, c’est par eux qu’il manifeste maintenant ses émotions.

Morphine : Edouard souffre énormément, il doit prendre de la morphine pour être soulagé, il en devient dépendant.

Menottes : Albert est au Maroc interrogé, menotté. L’officier lui donne les clefs pour pouvoir s’enfuir, en mémoire de son fils, victime de Pradelle.

Maroc : Première image du film, et aussi la dernière, pays d’où s’enfuit Albert.

« Merde » : Injure écrite sur une ardoise à la craie par Edouard destiné aux médecins qui lui proposent des prothèses sans expression.

Mère : Edouard la pleure ; elle est comme la bonne fée de son enfance.

N : Nourri : pour se nourrir Edouard doit se faire injecter la nourriture avec d’énormes seringues.

O : Officier de gendarmerie : alors qu’Albert devrait être incarcéré, un officier de gendarmerie et père du soldat tué par Pradelle le laisse fuir, il l’aide.

P : Pradelle : nom de l’officier et homme d’affaire ; c’est un personnage méchant.

Prothèse : Edouard refuse de porter des prothèse

Père : relation père / fils. Edouard et son père semblent se détester. Ils se réconcilient à la fin.

R : Reconstitution : au début du film il y a une reconstitution de la guerre

Roses : Pauline cueille des roses, Albert lui fait maladroitement la cour.

S : suicide : Edouard se suicide, il souffre moralement et physiquement ; il choisit de prendre son envol de la terrasse du Lutetia en portant un masque oiseau.

T : Trahison : Pradelle trahit ses soldats en en tuant un d’une balle dans le dos

Tranchées : lieu où l’on rencontre les deux personnages principaux Edouard et Albert.

V : Violence : on voit durant le film des scènes violentes de la guerre, des coups de feu, des blessés et des morts.

W : Wagon : après la guerre les soldats veulent rentrer chez eux, cependant les wagons sont trop petits.

X : Soldat inconnu X : Edouard devenu devient inconnu par tout le monde, il se crée une nouvelle identité pour fuir son ancienne vie.

Y : Yeux : les yeux bleus d’Edouard , son regard perçant et dont on se souvient et qui permettent à son père de le reconnaître sur la terrasse de l’hôtel ( voir Lutétia.

Z : zzaJ → Jazz : genre musical qui accompagne la scène de fête où Louise prends la parole pour Edouard.

Marylou

Au revoir là-haut

Le film se passe à la fin de la guerre de 14, dans les années 20. L’histoire est racontée par Albert Maillard qui a été arrêté. On apprend comment il a aidé son ami Edouard Péricourt, fils d’une grande famille parisienne, défiguré par une bombe aux tout derniers instants de la guerre.

J’ai beaucoup aimé ce film car c’est un film très prenant et qui touche aux émotions. J’ai accroché du début à la fin sans jamais m’ennuyer et je trouve que les personnages se complètent tous. Le film est bien structuré avec une séquence (début du film) qui nous plonge d’entrée dans la guerre, en suivant l’avancée d’un chien messager dans les tranchées. Cette scène est filmée en travelling, ce qui nous permet de voir les visages des soldats que croise l’animal. Et comme nous sommes placés au plus près, nous avons une autre vision des chefs militaires de l’époque. D’ailleurs, tout le long de son déroulement, le film dénonce bien les officiers supérieurs ou les gens riches qui profitent au maximum de la guerre et de ses avantages, ce que les livres d’histoire ne nous enseignent pas forcément.

Le film traite ainsi des différences entre les classes sociales et montre bien que le retour à la vie civile est plus ou moins difficile selon l’appartenance sociale ou familiale. Il montre comment les anciens soldats ont des difficultés à reprendre le travail après des années passées entre les balles et les bombes et comment les « gueules cassées » ont encore plus de difficultés à reprendre la vie normale. Le fait d’appuyer sur la dépendance d’Edouard à la morphine nous montre aussi les difficultés des soldats devenus handicapés et qui tombent dans la dépendance à cette drogue.

Le film a aussi une dimension artistique qui m’a plu. On voit Edouard qui redouble d’efforts et expose fièrement à Maillard ses magnifiques masques : ils lui permettent de montrer au spectateur, sans utiliser de parole, son humeur et ses réactions. Edouard crée aussi une sculpture, qui est choisie pour devenirle Monument aux Morts du 8ème arrondissement de Paris. Dans le croquis, il inclut en bas à droite une signature quasi-similaire à celle qu’il utilisait auparavant. J’ai alors eu l’impression que c’était l’un des rares moments dans le film où son « visage » exprime une joie que ressent le spectateur.

Mais ce qui fait pour moi la force de ce film, c’est sa fin superbe qui m’a laissé sans voix et m’a ému car, même si on s’attend quelques secondes avant qu’il saute, (et pour ma part j’avais fait le rapprochement entre le fait qu’il porte un masque d’oiseau et le fait qu’il soit sur une terrasse) le choc est terrible pour le spectateur de voir un personnage auquel on s’accroche, finir par se suicider, malgré l’argent qu’il a gagné grâce à sa ruse, et malgré l’amour fort pour son père, sa sœur, Maillard et la petite fille, Louise.

J’ai particulièrement aimé le personnage d’Albert Maillard : il est extrêmement gentil et dévoué au besoin d’Edouard. Il fait tout pour son ami et c’est ce qui m’a vraiment plu car l’amitié est un thème très important. Aussi, elle lie les personnages et crée une grande complicité entre eux.

Emilio Ardigio

 

Lettre du père au fils

Édouard, mon garçon

Moi qui ai beaucoup levé la voix, je t’écris cette lettre, afin de te transmettre ce que je ne suis pas arrivé à faire paraître.

Depuis le départ de ta mère, je n’ai pu combler la tristesse qui m’a frappé. Ensuite je ne suis plus arrivé à te donner l’attention que tu voulais. Mais tu savais que je t’aimais. Tu m’as fait me réjouir, m’inquiéter et enfin me décomposer.

Depuis que nous avons appris ton décès, ta sœur et moi sommes bouleversés, nous essayons de te retrouver, Madeleine surtout qui pense qu’on te retrouvera. Moi, je suis persuadé que c’est ailleurs que nous nous retrouverons afin que je te confie mes sentiments et mes pensées qui sont pour toi seul.

Lettre ouverte d’Édouard

Moi Édouard, Eugène après le guerre, j’écris afin de transmettre la réalité de le souffrance des soldats au combat.

Aujourd’hui alité, déprimé et défiguré, je parle pour tous les soldats qui subissent dans les tranchées de la guerre des choses immondes. Je parle au nom de mes deux camarades tués par stupidité. Mais qui sont les personnes derrière tout cela ? Les balles dans le dos, les assauts lancés sans aucune raison valable. Ce sont les profiteurs de la guerre : ils créent la guerre, la président et l’enveniment avant de l’arrêter après un nombre infini de décès ou de blessés.

La guerre devient une industrie de la mort.

Inès

 

Au revoir là haut, c’est avant tout un film qui nous renvoie aux horreurs de la guerre, à l’enfer qu’ont vécu quotidiennement les soldats pendant le conflit et après, le rtroue à la vie civile…

Nahuel Perez Biscayart incarne le rôle d’Edouard Péricourt, ancien soldat de la première guerre mondiale devenu gueule cassée.

C’est un personnage touchant qui n’a pas eu une vie simple, de la perte de sa mère durant son enfance, en passant par l’hostilité de son père, et enfin à sa défiguration à la toute fin de la guerre. Son histoire qui semble au premier coup d’œil assez folle nous apparaît en définitive, au cours du film, comme une manière pour lui de survivre.

Elle nous permet de mieux comprendre que les souffrances endurées pendant la guerre la guerre ne se sont pas arrêtées à la fin de celle-ci. La guerre est destructrice : elle tue même ceux qui ne sont pas morts au combat.

Albert Dupontel a également une place remarquable : réalisateur, metteur en scène, scénariste ! Il joue un rôle important, autant dans l’impact qu’il a sur l’histoire que la manière qu’il a de la narrer. Son personnage qui au début n’était qu’un petit comptable obligé de faire la guerre devient au cours du film un personnage débordant de vie, solidaire, aimant…

Henri d’Aulnay-Pradelle allias Laurent Lafitte quant à lui incarne le rôle du « méchant » qui aime faire la guerre, représentant tous ceux qui en ont profité, le côté vicieux et mesquin de la guerre.

Ce film est un pur chef-d’œuvre ! La reconstitution de la guerre est fabuleuse et lorsque l’on se trouve face à l’écran, on a l’impression d’y être en vrai. J’ai ressenti beaucoup d’émotion notamment lorsque Albert se retrouve sous la terre avec le défunt cheval. Ironiquement parlant, je trouve que c’est une scène à couper le souffle tellement elle est forte.

Les masques, quant à eux, sont réalisées par une artiste de talent et nous amènent loin dans l’étrange monde d’Edouard.

Cindy

Au Revoir Là-Haut

Au Revoir Là-Haut est un film réalisé par Albert Dupontel, sorti en salles en Octobre 2017. Ce film est une adaptation du roman éponyme de Pierre Lemaitre. Le film présente plusieurs thèmes dans son histoire, comme les relations familiales (père/fille; mère/fils; gendre/père; sœur/frère…), amicales (Albert/Edouard; Louise/Edouard…), amoureuses (Madeleine/Henri; Albert/Pauline) et même entre ennemis (Henri/Albert). La dimension historique est présente avec la guerre et ses conséquences, qui donne son cadre au film. Au Revoir Là-Haut pourrait être un film historique, dramatique et même parfois comique.

Les acteurs/personnages importants du film sont:

– Nahuel Pérez Biscayart, alias Edouard Péricourt

– Albert Dupontel, alias Albert Maillard

– Laurent Lafitte, alias Henri d’Aulnay de Pradelle

– Niels Arestrup, alias Marcel Péricourt

– Emilie Dequenne, alias Madeleine Péricourt

– Mélanie Thierry, alias Pauline

– Héloïse Balster, alias Louise

– Michel Vuillermoz, alias Joseph Merlin

– André Marcon, alias l’officier Gendarme

Albert Dupontel a su rendre l’histoire de Pierre Lemaitre vivante, notamment en accentuant les traits de caractères de chaque personnage (par exemple, Henri d’Aulnay de Pradelle que l’auteur trouve encore plus méchant que dans le texte original). L’auteur a d’ailleurs été conquis par l’œuvre cinématographique.

Au Revoir Là-Haut raconte l’histoire de deux soldats en particulier. Durant la guerre ils sont devenus amis, sans vraiment connaître la vie de l’un ou de l’autre mais ils se sont entraidés durant cette période difficile. L’un deux, Edouard, un artiste, perd sa mâchoire lors du dernier combat. Le jeune homme ne voulant pas revenir chez lui, Albert l’aide et ils restent ensemble, en alliant leurs projets, tout en défiant leurs ennemis, et en particulier Pradelle. La fin est tragique et beaucoup de questions peuvent se poser au sujet d’Edouard. Toute l’histoire est racontée par Albert Maillard, alors qu’il se trouve au Maroc.

Les rôles de ce film étaient compliqués pour certains acteurs, notamment pour Nahuel Perez Biscayart, qui ne doit plus parler, qui doit s’exprimer différemment pour réussir à dévoiler les émotions de son personnage, Edouard.

Les informations visuelles sont très importantes et ont été piochées sur Internet ; la scène dite de la Place Blanche est une reconstitution d’une photo de Brassaï. Le son est basé sur les premiers films sonores de cette époque, ainsi que des témoignages écrits de soldats et de civils, décrivant les divers sons de cette période là du XX° siècle.

Pour ma part, j’ai trouvé ce film très touchant, très émouvant. On ne pouvait pas ressentir qu’une seule émotion le long de la projection, le film nous incite à les diversifier. Je l’ai beaucoup apprécié, il y a un mélange de genres (comédie, tragédie, historique…) qui rend le film encore plus réaliste. J’ai beaucoup aimé les nuances de masques, qui sont très élégants et impressionnants. La pointe d’humour aide le film à ne pas être seulement qu’un drame. De plus, les personnages sont attachants (Louise, Edouard, Albert…). La relation amicale entre Albert et Edouard est passionnante, l’un aide toujours l’autre, même lorsqu’il se met dans une mauvaise situation (escroquerie d’Edouard avec les monuments aux morts).

Eva

Au revoir là-haut

 

Au revoir là-haut est une comédie dramatique, réalisée par Albert Dupontel.

En observant en classe, avant de voir le film, l’affiche du film, j’ai vraiment pensé que c’était une film plutôt joyeux. Et pourtant, j’ai pleuré à deux moments du film, moi qui pleure très rarement au cinéma. La première fois, c’est au début du film, juste après la blessure d’Edouard quand il est à l’hôpital avec Albert, et qu’il découvre que sa mâchoire est bandée. Il fait part à Albert de son horreur face à son visage mais surtout il dit bien qu’il ne veut pas subir une opération et qu’il préfère mettre fin à ses jours. Ce moment m’a beaucoup touchée.

Ensuite le deuxième moment où les larmes sont venues, c’est au moment du suicide d’Edouard : celui-ci m’a bouleversée car je ne m’y attendais pas. Lorsqu’Edouard et son papa se regardent dans les yeux, la scène est belle et sensible à la fois. Je ne me situais pas dans la tête de Edouard à ce moment là, car je pensais réellement qu’Edouard pouvait continuer à vivre.

Ces deux scènes que j’ai particulièrement retenues ne sont que deux exemples parmi tous les moments qui font que ce film a été riche en émotions pour moi.

J’ai aussi trouvé ce film d’une grand richesse artistique par les très beaux masques créés et portés par Edouard, comme par exemple celui qui est que j’appelle « double faces ». Je le trouve très intéressant car, Edouard qui ne peut plus montrer les émotions qu’il ressent ni exprimer son mécontentement à travers sa voix, trouve ce moyen pour pouvoir communiquer avec Albert et Louise . En bougeant la fausse bouche, il montre à Albert qu’il est triste ou joyeux. Il y a aussi celui de l’oiseau qui est particulièrement beau, travaillé et rigoureux, constitué de plumes bleues, et de paillettes dorées. Je me souviens très bien du plan, dans la séquence où il retrouve son père au Lutetia : il pleure, une larme s’échappe de ses yeux très bleus et coule sur le masque.

Mais il faut aussi que je parle du personnage d’Albert. Il est pour moi la générosité même : tout le long du film, il aide Edward, et en vient même à voler à plusieurs reprises de la morphine pour que Edouard n’ait pas mal. C’est lui aussi qui lui achète du matériel, pour qu’il puisse continuer à peindre. J’ai même parfois trouvé Edouard un peu égoïste vis à vis de son ami.

Ce film est pour moi le meilleur de tous ceux que j’ai vu depuis le début de l’année. J’ai tellement vécu ce film sublime, que j’ai presque oublié que j’étais seulement spectatrice.

Carla

 

 

Ce film réalisé par Albert DUPONTEL raconte l’histoire d’Albert MAILLARD issu de la classe moyenne et de Edouard PERICOURT fils d’une famille de la haute bourgeoisie, qui se lient d’amitié dans les tranchées. Ce qui les rapproche aussi, c’est la même haine pour le lieutenant Pradelle.

Mais la guerre a emporté avec elle la mâchoire d’Edouard qui voulait sauver la vie d’Albert alors enfoui à cause d’un impact d’obus. Albert va s’occuper d’Edouard au point de monter avec lui une escroquerie aux monuments aux morts, alors que Pradelle, de son coté, signe avec l’état un contrat pour l’enterrement des soldats dans les cimetières militaires.

Je pense que le mélange entre la comédie et la tragédie est réussi. Albert DUPONTEL a su rendre les souffrances et le suicide d’Edouard moins effrayants, par exemple grâce à la joie qui règne à la fête en honneur de l’Armistice ou celle en l’honneur du succès de l’escroquerie par exemple.

Mais je pence aussi qu’Edouard ne méritait pas cette vie car cette souffrance est inhumaine et ne devrait être vécue par personne.

Je me demande cependant pourquoi il se suicide à la vue de son père qui, malgré leurs différends, lui parlait avec de bonnes intentions et sincérité.

Marcial