Corniche Kennedy

corniche

Maylis de Kerangal

Maylis de Kerangal est née le 16 juin 1967 à Toulon. Elle a été éditrice pour les Editions de Baron perché. Elle est l’auteur de quatre romans aux Editions Verticales, dont «Je marche sous un ciel de traîne »(2000), « La vie voyageuse »(2003), et « Corniche Kennedy »(2008) et d’un recueil de nouvelles « Ni fleur ni couronne »(« minimales » 2006). « Naissances d’un pont » a été couronné en 2010 par le prix Franz Hessel et par le prix Médicis.

Corniche Kennedy raconte l’histoire de jeunes adolescents qui se regroupent sur ce qu’ils appellent la Plate, dans la ville de Marseille. Ils s’y retrouvent chaque année pendant l’été, c’est leur quartier général. Ils viennent y « frimer », se lancer des défis notamment des plongées vertigineuses comme le « Face-to-Face » ou le « Just do it ». Leurs actions sont surveillées par le commissaire Sylvestre Opéra, chef de la sécurité du littoral. Mais l’arrivée d’une jeune fille de leur âge vient perturber leurs habitudes.

Mon avis

J’ai été plutôt déçue de ce livre, j’ai eu du mal à le lire. Je m’attendais à plus de passages du point de vue des jeunes ou que l’histoire soit racontée par le point de vue d’un jeune en particulier et qu’il y ait moins de passages du point de vue du commissaire. Il y a certains passages où j’ai décroché, je n’arrivais pas à suivre. Le livre ne contient aucun dialogue, ce qui donne l’impression d’une lecture plus longue, je trouve. Les passages où les personnages prennent la parole sont donc écrits de manière différente, agréable à lire.

Je ne déconseille tout de même pas ce livre puisque mis à part la façon dont l’histoire est écrite, elle est très intéressante. Toutefois, trop de points de vue et de personnages qui parlent à mon goût, plusieurs « histoires » sont entremêlées, ce qui rend le livre difficile à suivre par moment.

Citations

«Quelque chose disjoncte : comment la présence de cette fille peut-elle à la fois comprimer l’espace jusqu’à étouffement et l’ouvrir, le faire respirer comme une fête ? »

« Se mettre en danger sans même y penser, ne voir dans toute prise de risque que la promesse d’une intensité nouvelle, vivre plus fort rien d’autre. »

« Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize et dix-sept, et c’est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison. »

Julie Dalbin 2nde2