Lycéens au cinéma / My sweet pepper land / Les billets critiques des 2nde4

Le billet critique d’Alice

Le film My sweet peper land réalisé par Hinner Saleem, sorti en octobre 2013, raconte l’histoire de Baran, un héros de guerre Kurde qui va être muté dans une petite vallée aux frontières de l’Iran, la Turquie et l’Irak. Cette vallée est gangrénée par les activités illégales qui sont dirigées par Aziz Aga, un chef de clan accompagné de ses sbires, qui règne sur les trafics de médicaments, de drogues et d’armes.

Dès son arrivée dans le village, Baran refuse de se soumettre à Aziz Aga et décide de réinstaurer des lois du nouvel état kurde. Il aura pour alliée Govend, une jeune institutrice déterminée et courageuse. Du début à la fin, ensemble, ces deux personnages resteront incorruptibles malgré la menace qui demeure omniprésente autour d’eux.

Le réalisateur prend pour sujet une région où les hommes ne s’appartiennent plus, sont corrompus. Une région sans paix, où la menace et les armes règnent. Il veut aussi montrer que c’est une société soumise aux hommes, où les femmes n’ont leur place que dans un foyer. C’est contre cette société que Govend va devoir se battre, mais aussi contre son père et ses onze frères

Hiner Saleem fait se répondre le début et la fin du film. La présence des larmes est un des éléments qui fait le lien entre les deux séquences, tout comme la condamnation qui, au début est représentée par la pendaison d’un homme et représentée à la fin par l’arme pointée sur Govend par son frère. Ces deux séquences permettent d’établir un lien entre l’État et la famille qui, tous deux ne respectent pas la femme et ne la considèrent pas comme partie intégrante de la société.

Je trouve ce film très poignant et prenant, par son lien avec l’actualité, notamment celle concernant la place des femmes dans la société. Les faits qu’il exposent se rapprochent fortement, je pense, de la réalité. Je trouve la romance entre Baran et Govend très intéressante. Un contraste est fortement marqué entre la société, ce qu’elle impose et ce qu’ils décident d’en faire. Leur amour représenterait un acte de rébellion face au mariage imposée, et plus largement face à l’image de la relation homme femme que leurs familles et la société ont essayé d’instaurer.

Le billet critique d’Alizée

Le film My sweet pepper land de Hiner Saleem, sorti en 2013, raconte plusieurs histoires en une. Les genres sont plutôt variés : il y a notamment de la romance, de l’aventure et du western. Govend, interprétée par Golshifteh Farahani, et Baran, joué par Korkmaz Arslan, sont des jeunes gens qui quittent leur famille pour aller vers Qamarian à la frontière de l’Irak, de l’Iran et de la Turquie. Ils se rencontrent et se rapprochent durant tout le film. Le « méchant » de l’histoire est représenté par Aziz Aga qui se croit plus haut que tout le monde parce que sa famille « régne » sur la région. D’ailleurs, en kurde « Aga » signifie le seigneur. Pendant le film, nous suivons les difficultés du Kurdistan qui est devenu un état autonome, reconnu seulement par l’Iran et l’Irak.

L’histoire entre Govend et Baran commence avec la gentillesse de Baran quand il lui propose de monter sur son cheval pour l’amener à Qamarian au lieu de marcher encore longtemps. Ils se rapprochent lentement et deviennent amants à la fin du film quand ils savent l’un l’autre qu’ils s’aiment. Baran avoue implicitement son amour en chantant un poème traditionnel et Govend s’attache à lui. De plus, ils ont plusieurs points communs comme la musique. La scène ou l’on voit cela, c’est quand Govend joue du hang dans la vallée seule. On peut voir que Baran qui l’écoute de loin est ému par cette musique et par la façon de jouer de Govend. Car elle ne joue pas seulement la musique. Elle est la musique. Ces deux personnages se complètent parfaitement. Ils veulent tous les deux faire respecter les lois pour que chacun ait une place, qu’il n’y en ait pas un au dessus des autres, contrairement à Aziz Aga.

Aziz Aga, lui, est un chef tribal. Il est pour la loi clanique qu’il met au-dessus de la loi de l’État. Il est donc contre Baran qui est le commandant, représentant de la Loi à Qamarian. Au début du film, on voit Aziz Aga inviter Baran. Mais par cet acte, il ne veut pas être géréreux. Il veut surtout lui montrer qu’il est puissant, par les hommes qui sont placés tout autour de la maison et par la grande maison qu’il possède. Lors du procès d’un homme de main d’Aziz Aga, accusé de trafic de médicaments périmés, on comprend que la justice et le juge sont aux ordres d’Aziz Aga. A la fin du film, ils meurent tous, soit assassinés par des maquisardes pour les hommes de mains, soit par Baran pour Aziz Aga.

Le projet du réalisateur est de raconter, sur un ton plutôt dramatique, mais avec également quelques scènes burlesques, l’histoire du Kurdistan indépendant. C’est une partie de son histoire qu’il raconte puisqu’il est lui même kurde. Le film peut également être vu comme un combat pour les droits des femmes et contre la violence dans le futur Kurdistan. Il montre également les difficultés lorsqu’on fonde une démocratie sur la corruption ou encore l’économie sur le trafic.

Le réalisateur a fait comme choix particulier d’inclure le paysage comme personnage dans le film, ce qui lui donne un côté western que la musique souligne parfois. Il a également choisi de faire que les visages des acteurs soit un paysage, par exemple, dès le début du film, le visage du condamné à mort occupe tout l’écran. Ce qui donne un moment plus «symbolique», où les spectateurs sont plus proches des personnages. A ce moment-là du film, on compatit parce qu’on le voit pleurer et que sa vie va s’arrêter.

Retour personnel d’Amel

Ce film m’a beaucoup plu pour les raisons suivantes : il parle de l’actualité et de faits réels, ensuite l’histoire est très prenante et les personnages comme Govend et Baran sont attachants. Les choix cinématographiques du réalisateur sont compréhensibles et intéressant. Ce film m’a beaucoup touchée car j’admire les maquisardes qui ont énormément de courage. Elles ne s’arrêtent pas face au danger ou à des obstacles comme Aziz Aga. Elles tiennent tête. J’ai trouvé très triste le moment où Govend se fait humilier par ses frères : cela montre la vie qu’endurent les femmes à cause de la religion mais le comportement qu’a Govend est extrêmement courageux. Pour finir, ce film m’a beaucoup plu surtout à la fin quand Govend et Baran s’appellent. C’est une très belle fin, elle est pleine d’espoir, d’amour et elle est convaincante.

Avis critique d’Anissa

Le réalisateur Hiner Saleem veut nous permettre de réfléchir sur la situation politique du Kurdistan, à travers l’histoire de Govend et Baran. L’émotion de chaque scène qui la réunit à Baran nous fait aimer ces personnages et leur souhaiter de pouvoir décider de leur destin.

Il a choisi de réaliser ce film en s’inspirant de la réalité qui est assez rude mais a décidé d’ajouter une touche d’humour. Je trouve que c’est un très bon choix car même si cette histoire nous parle de ce qui se passe réellement, on peut rire et ne pas être que sur des choses sérieuses. L’humour pour lui permet de faire passer des questions sérieuses et je pense que c’est réussi. Ce film nous montre le Kurdistan d’aujourd’hui où deux mondes s’opposent.

Ensuite il a décidé de montrer Govend et Baran sous le même angle. Par exemple quand ils sont dans le commissariat chacun dans leur chambre, les images se superposent. Au moment où Govend va se coucher, on va voir Baran se coucher aussi. L’image qui m’a le plus marquée est celle où Baran et Govend sont chacun de leur côté dans leur chambre, ils sont assis sur le lit et grâce à la superposition des images on pourrait croire qu’ils sont en face et qu’ils se regardent. Je trouve cela magnifique.

D’autre part, le réalisateur a choisi une grande différence de ton entre le début et la fin du film. Le film commence par un condamné à mort qui doit se faire pendre mais cette pendaison échoue est montrée de manière burlesque. Le film se termine sur une scène d’abord dramatique – Govend est chassée par ses frères, qui se termine toutefois bien : Govend et Baran vont pouvoir se retrouver. La dernière image est celle d’un arbre.

J’ai trouvé ce film très intéressant car il parle d’un sujet actuel et je le recommande fortement. Tout d’abord car on trouve des inégalités entre les hommes et les femmes que ce soit au Kurdistan ou bien ailleurs et aussi .

My Sweet Pepper Land, le film qui offre une vision d’espoir pour le Kurdistan

Aurélien

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Le film “My Sweet Pepper Land” réalisé par Hiner Saleem est un mélange de genres entre western et romance qui a pour but de transmettre un message politique et de montrer que l’histoire contée est une histoire d’actualité.

L’histoire se déroule majoritairement à Qamarian, région du Kurdistan à la frontière de la Turquie, de l’Iran et de l’Irak, où les tensions sont fortes. Baran est un policier engagé qui combat depuis l’âge de 15 ans. Govend, est une institutrice qui a la volonté d’éduquer les enfants et de combattre contre l’autorité clanique. Mais elle est aussi une femme, ce qui n’est pas une chose facile dans la société Kurde.

Les deux personnages ont un point commun : celui de vouloir faire évoluer la société Kurde. Ils vont à Qamarian dans le but d’“éduquer le monde”. Baran et Govend veulent quitter leur famille, et vont avoir une nouvelle vie. Les deux personnages ont un mauvais rapport avec la communauté villageoise. Leurs portraits sont semblables, ils sont donc appelés à se rencontrer.

Leur histoire commence quand Baran propose à Govend de monter sur son cheval. A Qamarian, Govend ne peut accéder à l’école car la serrure a été changée. Baran lui propose de l’héberger…

Baran ne peut entièrement réaliser sa mission car Aziz Aga et son clan l’en empêche. Quant à Govend, ses frères lui mènent la vie difficile.

Je recommande ce film qui donne envie de visiter le Kurdistan, de réfléchir et méditer sur la politique sociale de nos sociétés. Entre mélanges d’émotions et réflexions, le réalisateur cache son message politique et social à travers une histoire d’amour et nous fait passer un bon moment.

Billet critique de Charlotte

Un nouvel espoir pour les Femmes et leurs libertés

Le film d’Hinner Saleem, nous dévoile l’histoire de Govend et de Baran au Kurdistan, un pays tout juste sorti de guerre et où les femmes ne sont pas écoutées et comprises.

Le film est centré sur deux personnages principaux : Govend et Baran. Les deux personnage sont présentés séparément mais on comprend vite que ces deux personnages finiront ensemble.

On apprend donc que Govend est une institutrice souhaitant faire partager son savoir avec les enfants. Sa personnalité est très vite cernée. Elle est douce mais aussi très courageuse et altruiste toujours prête à tout pour les autres. Le commandant Baran, lui, est résistant depuis l’âge de 15 ans. Comme Govend, il est prêt à tout pour faire respecter la loi et aider les autres.

C’est à Quamarian, aux confins de l’Irak, l’Iran et la Turquie, qu’ils vont se rencontrer. La vie là-bas est assez différente. Il y a peu de ressources et la corruption, le trafic d’armes, de médicaments et de drogues sont très présents. Aziz Aga est le méchant de ce film : c’est lui et son clan qui contrôle toute la région jusqu’à l’arrivée du Commandant Baran. Le contexte géopolitique du film est un élément important pour comprendre l’histoire, par exemple les scènes d’attaque entre les maquisardes et les hommes d’Aziz Aga. Pendant tout le film, on assiste à des scènes de confrontations entre Baran et Aziz Aga, dans lesquelle on sent la tension entre ces deux personnages augmenter.

Pour revenir au couple principal, on voit dès la première rencontre que Baran et Govend sont très proches par la manière de montrer l’intensité de leurs regards. Dans la dernière scène du film (l’une des plus importantes), on voit les deux protagonistes après la confrontation entre Govend et ses frères : Ils sont filmés de manière à ce qu’on ait l’impression qu’ils sont face à face. Or, ce n’est pas le cas. On les entend prononcer leurs noms respectifs. On sent l’amour, le vrai, dans cette scène . Le film se clôt par l’image d’un arbre encore sans feuilles . Cette arbre est très symbolique pour le film : il nous montre la promesse de renouveau pour l’avenir du Kurdistan et l’histoire de Govend et Baran.

J’ai beaucoup aimé ce film car c’est un film à la fois touchant, parfois drôle et fort en émotion. Ce film nous amène à réfléchir sur la société de notre époque et à la place des femmes dans notre monde. Un sujet parfois difficile à évoquer mais qui dans ce film est exprimé clairement

Avis critique de Cloé

Le film « My Sweet Pepper Land », réalisé par Hiner Saleem se passe au début dans une ville du Kurdistan, Erbil, puis dans un petit village à la frontière de la Turquie, Quamarian.

Ce film nous montre certaines inégalités qui sont encore présentes dans beaucoup trop de pays. Certains passages m’ont touchée et m’ont fait réaliser ce que certains hommes sont capables de faire aux femmes. Le réalisateur nous a aussi laisser voir dans la progression du film qu’il y a des hommes qui sont contre toutes ses inégalités et qu’ils font de leur mieux pour les faire disparaître. 

Baran est un des personnages principaux de ce film. C’est un homme qui fait régner la loi en tant que commandant de la police dans ce village de Qamarian. Govend, est une jeune femme de 28 ans qui veut être institutrice. Son père, un homme sévère, veut à tout prix la marier. Elle n’en a aucune envie et demande l’autorisation à son père de pouvoir aller à Qamarian pour prendre le poste qu’on lui propose en tant qu’institutrice dans une nouvelle école. Aziz Aga est un chef de clan qui fait du trafic de médicaments, d’alcool, de drogues et d’armes. Baran et Govend vont se rapprocher sous les critiques du village. C’est un amour impossible à cause des jugements que porte la famille de Govend. Il y a un passage qui m’a beaucoup touchée, lorsque les frères de Govend viennent la chercher pour l’éloigner de Baran et que son frère aîné la frappe et lui pointe une arme dessus. 

  Le réalisateur, met souvent en musique de fond l’instrument dont joue Govend, le Hang. C’est une musique plutôt triste et qui m’a beaucoup émue. Le fait que ce soit la musique que Govend écrit nous touche d’autant plus car c’est une femme qui est victime d’inégalité. Par exemple, lorsque la direction de l’école licencie Govend et que les parents ne veulent même plus que leurs enfants l’approche, cela nous montre à quel point la place des femmes dans la société est difficile dans ce village. Le réalisateur a aussi fait le choix de filmer Baran er Govend de façon à souligner leur complémentarité. Au début et à la fin du film on retrouve des points communs comme les larmes sur les visages, la violence et les deux personnages emblématiques du Kurdistan rêvé : Govend et Baran. Le réalisateur mélange le sérieux avec le burlesque, c’est même l’une de ses principales caractéristiques.

   Ce sérieux et ce burlesque se retrouvent dans la scène de la pendaison, qui est d’ailleurs satirique. On se retrouve dans un simulacre de théâtre avec les chaises rangées en arc de cercle pour admirer le spectacle. La scène qui devrait être sérieuse se transforme en une scène burlesque. Le film se termine par un paysage symbolique. C’est un arbre sans feuille, qui fait référence à la promesse d’une nouvelle vie, faisant certainement allusion au futur de Baran et Govend. 

Une prise de conscience sur les enjeux du Kurdistan et la place de la femme

Hugo

      Le film d’Hinner Saleem intitulé « My sweet pepperland » est une ouverture à la réflexion sur le droit des femmes et leur place dans la société à travers un western émouvant basé sur une histoire d’amour complexe et passionnée. Nous allons voir comment le réalisateur parvient à nous transmettre ces émotions et comment il a choisi de présenter son film.

Le film a été réalisé en 2014 par Hinner Saleem, le réalisateur qui a d’ailleurs joué dans une des scènes du film. L’histoire se déroule à la frontière Kurde. Un lieu de fortes tensions de nos jours. Saleem a souhaité nous parler de son pays d’origine et ainsi dénoncer les problèmes de corruption qui empêchent les gens de vivre librement. Il relie aussi le début et la fin du film de manière implicite pour faire réfléchir le spectateur sur la démocratie, la vie politique du Kurdistan et la famille.

Les personnages principaux sont Baran et Govend. On remarque très vite qu’ils ont tous les deux les mêmes traits de caractères : ils aiment la musique, ne se soumettent pas, ils ont un caractère affirmé.

Personnellement, je trouve que Govend est une femme forte avec de l’ambition et un esprit vif et que Baran n’a pas le même état d’esprit que les autres, il est plus doux et compréhensif. Ces deux personnages incarnent de nouvelles idées et l’avenir du Kurdistan. On remarque aussi, malgré l’importance du sujet traité par le film, le coté burlesque qui intervient de manière explicite et qui correspond de plus au caractère du réalisateur (sérieux et concentré en étant parfois dans l’humour).

J’ai adoré ce film car il m’a énormément touché et ému par la manière dont Govend se révolte et tient tête à son frère même quand celui-ci la menace de mort ! Je voudrais aussi rajouter que la musique m’a vraiment fait voyager et m’a transporté dans cette histoire d’une manière déconcertante.

Un air de liberté dans un pays très fermé !

Inès

Bonjour à tous les cinéphiles qui me lisent ! Bienvenue dans « La petite critique d’Inès » et aujourd’hui je vais vous parler du film My Sweet Pepper Land. Il a été réalisé par Hiner Saleem en 2013, c’est le dixième film de ce producteur (impropre -> réalisateur) et cette comédie dramatique dure 1h40.

Avant d’avoir vu le film j’ai d’abord analysé l’affiche du film et j’ai pu trouver différentes promesses de genre qui sont implicitement présentées.

D’abord j’ai remarqué que cette illustration nous montrait un paysage qui laisse apparaître le fait qu’il va y avoir de l’aventure.

Je me suis ensuite dit que cela allait être un film de romance et pour finir j’ai rassemblé plusieurs indices dont l’atmosphère et le paysage de l’affiche pour deviner que cela allait être une sorte de western. J’ai pu retrouver ces différents genres dans le film.

Ensuite j’ai pu remarquer (vu que j’ai un minimum de vocabulaire en anglais) que le titre de ce film est assez contradictoire, le mot « sweet » (qui veut dire « sucré ») est l’opposé du nom « pepper » (qui signifie « poivre ») cela indique donc que ce film va être rempli d’éléments contradictoires.

On peut d’abord voir cet effet de contradiction dans la première scène du film car une ambiance très sérieuse est installée, elle montre une pendaison et malgré cela le réalisateur a ajouté une touche de burlesque avec le bourreau qui est un personnage très maladroit et assez comique, il m’a fait beaucoup rire !

Peu de temps après cette scène il y a la rencontre entre Govend et Baran, j’ai remarqué que Baran tend la main à Govend pour l’aider à monter sur le cheval ce qui signifie qu’il va l’aider tout au long de ce parcours et j’ai beaucoup aimé ce geste. De plus, ils se fixent dans les yeux et je remarque dans le regard de Baran qu’il veut vraiment la soutenir.

Ces deux personnages veulent avoir le droit de choisir leur vie, notamment leur conjoint, sans que leur famille n’intervienne. Govend cherche une liberté dont veulent la priver son père et surtout ses frères qui sont désespérés à l’idée que leur sœur ne soit toujours pas mariée à l’âge de vingt-huit ans. Vu que Govend et Baran ont la même vision de la vie, une complicité va très rapidement se créer entre eux et cela j’avais pu le deviner depuis le début.

Ensuite ce film m’a fait ressentir différentes émotions ; tout d’abord une sorte de crainte pour Govend. J’avais notamment peur que sa famille l’oblige à se marier mais je craignais aussi qu’il lui arrive un malheur à Qamarian (territoire à la frontière de l’Iran et de la Turquie où se déroule l’action du film) car c’est la seule femme qu’on y voit y habiter.

J’ai aussi ressenti de la satisfaction, notamment lorsque Azziz Aga et tous ses hommes de mains qui sont implicitement les ennemis de Baran se font tuer par les Maquisardes. Les maquisardes se sont vengées du fait que les hommes d’Azziz Aga aient tué deux de leurs amies sans aucune raison, après les avoir dans une scène précédente insultées et violentées.

Le film My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem est un film très intéressant, il m’a particulièrement plu car malgré le fait qu’il soit dramatique, je ne le trouve pas triste et le « rythme » est assez entrainant. Il y a toujours de l’action et nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Je conseille ce film à tout les adeptes du cinéma !

Un film engagé et rempli d’émotions

Lali

Le film « My Sweet Pepper Land » de Hiner Saleem se passe au Kurdistan irakien. Le Kurdistan irakien se situe entre l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie. C’est une région autonome disposant d’un président, d’un parlement et d’une armée.

Tout commence à Erbil où Baran, Peshmerga depuis ses 15ans et à présent commandant, est envoyé à Qamarian. Lors de ce voyage il rencontre Govend, une institutrice issue d’une famille de sept frères. Ce scénario de l’amour défendu entre ces deux personnages s’approfondit tout au long du film, malgré la pression de Aziz Aga. Aziz Aga est l’homme le plus puissant de Qamarian avec son clan. Selon moi sa puissance se fait tout de suite ressentir quand nous découvrons son immense demeure placée en haut de la colline. Il exerçait donc un pouvoir clanique jusqu’à ce que Baran arrive à Qamarian et remette son autorité en cause. Nous pouvons observer cette rivalité de pouvoir entre le représentant de la loi et de la démocratie et ce chef de clan. Ce n’est pas la seule rivalité présente dans ce film. Il y a, par exemple, les maquisardes contre Aziz Aga qui se battent pour la reconnaissance du peuple en Turquie.

Cela montre bien l’implication du réalisateur Hinner Saleem sur différents sujets comme par exemple : le mariage. Je pourrais même rajouter que c’est un sujet des sujets principaux de ce film clairement montré à travers les personnages de Baran et Govend. Govend est désignée comme en âge de se marier et la société dit que, à son âge, elle se doit de l’être. Étant une femme forte, déterminée et courageuse, elle ne se plie pas à ce que l’on veut d’elle et décide de s’opposer à ce que son père et ses frères souhaitent. Sur le même sujet, on peut voir au début du film la mère de Baran essayer de lui trouver une prétendante pour se marier malgré son désaccord. C’est même la raison de son départ pour Qamarian.

D’autres questions politiques se posent tout au long de cet œuvre. Par exemple, la peine de mort. Au tout début du film, on assiste à une scène de. Nous pourrions nous attendre à une scène d’un sérieux exemplaire était donné la gravité du sujet. Ses attentes sont vites remises en cause à l’arrivée d’un personnage tout à fait burlesque qui bouscule le sérieux de cette scène : le bourreau. Assurément, la salle rit donc face au ridicule de la situation et cela rend la scène encore plus forte.

Néanmoins, ce film n’est pas seulement engagé, il est aussi rempli d’émotions et très intense. Je pense que ce qui m’a le plus fait ressentir des émotions, c’est le Hang. Le Hang est l’instrument joué par Govend tout au long du film. La musique qui sort de cet instrument est tout simplement magique, une musique douce, apaisante tout en étant très forte et intense qui semble quasiment irréelle. La découverte de cet instrument a été un plus pour moi dans ce film, il rajoute clairement une dimension plus forte.

Ce film est donc un film engagé, intense et rempli d’émotions. Il est rempli de scènes fortes qui nous font réfléchir ce qui le rend d’autant plus intéressant.

My sweet pepper land : histoire de femmes et d’indépendance

Léonie

Ce film d’Hiner Saleem réalisé en 2013 est un hommage au Kurdistan et aux personnes, hommes et femmes, qui se battent pour le construire. Il nous conte l’histoire de cette région autonome qui deviendra peut-être un Etat-Nation.

Le film My sweet pepper land a été tourné en 2012 au Kurdistan Irakien en langue kurde. Il narre en premier plan l’histoire d’amour impossible entre Govend, jeune institutrice, et Baran, ancien résistant devenu commissaire, à Qamarian (Kurdistan, frontière turque). Ces jeunes gens qui veulent faire fi des convenances (mariage, société patriarcale…) et qui rêvent d’une nouvelle nation vont se confronter à Aziz Aga et à ses sbires qui contrôlent la région avec violence, terreur et corruption.

Cette histoire d’amour amène à aborder des sujets géo-politiques importants tels que le nouveau gouvernement kurde, l’établissement de la loi fédérale, la résistance, les trafics… Hiner Saleem se sert de l’humour pour aborder ces situations, créant des ponts entre le sérieux et le burlesque et évitant ainsi de transfomer ce film en tragédie. Je retiendrai particulièrement la première scène du film, où la mise à mort dramatique d’un homme par pendaison devient un moment comique grâce au burlesque produit par un garde peu qualifié qui multiplie les maladresses.

Hiner Saleem joue avec les plans : il créé des liens entre les scènes grâce à un montage en parallèle, tel que le premier soir où Govend et Baran se retrouvent seuls et où les éléments des plans qui se succèdent sont identiques, ou en  »miroir », nous montrant ainsi le rapport de proximité qui s’établit entre les personnages. Il utilise également la musique, en mettant une mélodie à cheval sur deux scènes. C’est d’ailleurs un élément important du film qui permet de toucher les spectateurs, notamment grâce à la scène où la talentueuse Govend joue du hang, créant alors un moment à part dans le déroulement du film, et qui pourtant est bien en lien puisqu’il montre ce qu’elle ressent, son désespoir.

Ainsi, avec un scénario fluide entre rires et larmes, Hiner Saleem parvient à nous toucher tout en nous faisant réléchir à des situations actuelles importantes qui traitent de la loi et du pouvoir, de la justice et l’injustice, et nous fait osciller entre amour et violence, vie et mort.

Les messages d’Hiner Salem

Marion

My Sweet Pepper Land, un film réalisé par Hiner Saleem, permet de soulever, autour d’une histoire d’amour, beaucoup de questions politiques par rapport au Kurdistan autonome. Pour cela il utilise le burlesque de façon à soulever notre esprit critique face à cette société. Il apparaît même dans le film en tant que photographe.

Déjà dans la première séquence, Hiner Saleem décide de remettre en question la démocratie avec une pointe d’humour (pendaison dans une école, sans matériel…) aucun rapport avec les procès sérieux dont on a l’habitude d’entendre parler. C’était assez touchant de voir quelqu’un se faire pendre mais les conditions et le matériel utilisé rendaient la scène moins horrible.

De plus, en progressant dans l’histoire, on peut voir que, très rapidement, la relation Baran/ Govend, les deux héros, va se créer. Les prises de vues quand ils sont ensemble sont filmées en gros plan de façon à ce que si l’un quitte l’écran cela laisse un vide à côte de l’autre. Leur relation commence difficilement. Une femme de l’âge de Govend non mariée est souvent vue comme une « folle ». Et dès le début Govend doit continuer le chemin à pied toute seule pour éviter d’arriver en même temps que les deux hommes. Cela montre un problème de société. Malgré l’autonomie, la nouvelle démocratie est encore fermée à certains sujets surtout à cause de la religion ou de la « coutume ». Je trouve que l’histoire de Baran et Govend est très forte car au final ils surmontent pas mal d’épreuves et surtout sont confrontés aux « anciennes mentalités ».

La corruption est aussi dénoncée à plusieurs moments. Par exemple au tribunal : avec le juge corrompu par Aziz Aga. Ce dernier a un rôle assez important dans le film, car c’était lui qui faisait régner « sa loi » sur le village avant que Baran n’arrive. Il essaie d’ailleurs de convaincre Baran de lui laisser continuer à le faire. Il utilise toujours les hommes à son service pour agir, ce n’est jamais lui qui sort, qui tire… Il met aussi la pression sur le directeur de l’école.

Le peu de place laissée aux femmes dans la société est dénoncée. Govend est chassée de l’école car « les femmes n’ont pas leur place dans l’éducation » , et les maquisardes se font attaquer alors qu’elles récupèrent des médicaments. On peut voir que les femmes sont traitées comme des objets, ne sont pas considérées comme égales aux hommes. C’est touchant car même si dans notre pays la place de la femme est de plus en plus reconnue, ici on peut apercevoir que leur vision des choses n’est pas aussi évoluée que la nôtre…

Enfin on peut remarquer le caractère fort de Govend se rebellant contre les préjugés, contre ses frères, contre Aziz Aga … Cette femme est très puissante, pleine de détermination et de douceur. Elle suscite chez le spectateur beaucoup d’émotions, surtout quand elle joue du hang à plusieurs reprises dans le film (parfois le hang est juste un arrière fond, on ne la voit pas en jouer).

Une ouverture sur la nouvelle démocratie du Kurdistan

Max

My sweet pepper land est un « Western » Kurde réalisé par Hiner Saleem. Ce film se passe de nos jours dans un petit village du Kurdistan à la frontière Turque. C’est une histoire d’amour compliquée entre une jeune institutrice (Govend) et le nouveau capitaine de police du village (Baran) dans un contexte de haute tension.

Dans ce film, le réalisateur pointe du doigt la société sexiste et patriarcale du Kurdistan en montrant les inégalités que les femmes subissent comme la relation de Govend avec ses frères. Mais cette dernière ne se laisse pas faire et se défend. Elle est une femme forte et indépendante et représente le féminisme dans un monde contrôlé par les hommes. De plus, ce film montre d’autres femmes fortes qui se battent pour leurs idées : les combattantes Kurdes qui se battent en Turquie pour leur indépendance.

En outre, Govend, Baran et ces femmes devront se battre contre un groupe dirigé par Aziz Aga. Ce groupe représente l’autorité clanique sur un territoire et sur une population. En dépit de la nouvelle démocratie présente au Kurdistan, la corruption est très forte et certains groupes comme le clan d’Aziz Aga ont des pratiques illégales. Les autorités sont au courant mais ne font rien. Baran étant un ancien combattant avec des principes, il ne se laissera pas corrompre et fera tout pour stopper Aziz Aga et ses hommes bien que même la justice soit contre lui. Hiner Saleem remet donc en question à travers ce film la nouvelle démocratie et l’institution judiciaire kurde.

J’ai personnellement beaucoup aimé My sweet pepper land de Hiner Saleem car il montre des personnages très émouvants et intéressants, avec beaucoup de particularités. J’ai aussi beaucoup aimé les paysages incroyables du Kurdistan, ces espaces vastes où on a l’impression d’être seuls au monde. J’ai aussi apprécié la façon dont Hiner Saleem a réalisé ce film avec des gros plans qui nous font ressentir les émotions des personnages et avec le jeu de caméra où lorsque Govend ou Baran sont seuls dans le plan, on a l’impression qu’il manque l’autre. J’apprécie aussi le côté humoristique de ce film avec des moments sérieux et d’autres complètement décalés comme le tout début où l’on traite une pendaison de façon totalement burlesque. On peut également voir que le réalisateur (étant Kurde) est très attaché à son pays en montrant, à travers ses personnages Govend et Baran, un avenir très prometteur pour son pays. Pour finir on pourrait ajouter que le choix des musiques par Hiner Saleem est très judicieux avec des musiques très émouvantes jouées au hang par Govend.

Un amour impossible dans un pays naissant

Océane

Le film My Sweet Pepper Land réalisé par Hinner Saleem en 2013 se passe dans un village au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie. Ce film a avant tout un but politique caché derrière l’histoire prenante de deux amants qui ne peuvent afficher leur amour au grand jour. Cette histoire nous permet de voir la mentalité des habitants du village ainsi que le contexte de tensions géopolitiques.

Ce film a été tourné à l’endroit où est censé se passer l’histoire, au Kurdistan Autonome. Le choix du réalisateur n’est pas anodin : nous le comprenons tout au long du film car le paysage est très présent, il prend une place importante tout comme un personnage. Le film est en kurde, le réalisateur lui même est kurde.

Les personnages principaux

Baran : C’est un chef de police, qui combat pour la liberté de son pays depuis l’âge de 15 ans. Il s’engage pour son pays. Il respecte les lois et se bat contre la corruption, les trafics et l’autorité clanique. Il respecte sa mère mais souhaite s’éloigner de sa famille. C’est une des raisons pour lesquelles il part travailler à Qamarian. La seconde raison est simplement pour avoir un nouveau travail. Il n’a aucun rapport avec les villageois car ces derniers restent dans une mentalité traditionnelle et trop fermée à son goût. Lui, il désire l’évolution. C’est un homme courageux, intègre, provocateur, juste, protecteur, loyal, charismatique, autoritaire et sensible. Il a de l’honneur et un fort rapport à la poésie et la musique.

Govend : Elle est institutrice depuis ses 25 ans. Elle s’engage avec les enfants pour l’éducation. Elle a une forte volonté d’éducation, elle trouve cela très important, c’est pour cela, ainsi que pour les mêmes raisons que Baran, qu’elle est allée à Qamarian. Elle respecte son père et a confiance en lui mais elle refuse l’autorité de son frère et fuit sa famille. Elle est courageuse, déterminée, provocatrice, douce, sensible et a le sens de l’honneur. Elle joue du hang, un instrument au son doux, fort et plein d’émotions, tout comme elle.

Nous pouvons remarquer que les personnages ont beaucoup de points commun et qu’ils sont complémentaires. Nous allons voir les étapes de leur histoire puis les choix cinématographiques adoptés par le réalisateur pour exprimer leur complémentarité par les images.

Etapes de l’histoire de Govend et Baran

Les deux personnages se rencontrent avant leur arrivée au village, pendant le trajet. Baran est à cheval accompagné d’un autre homme, son adjoint, et Govend marche à pied. Il lui propose de monter sur son cheval. Elle accepte mais descend avant d’arriver afin qu’on ne la voie pas en compagnie de deux hommes. Le soir, elle ne peut pas rentrer à l’école car la serrure à été changée. Elle décide alors d’aller à l’auberge, malheureusement les hommes du village ne veulent pas d’une femme seule ici. Baran, qui est dans la salle, l’invite à dormir au commissariat. La prochaine rencontre se fait lorsque Govend joue du hang dans la vallée, Baran l’entend et sourit. La scène de l’attaque à l’école nous montre les deux personnages principaux très proches car Baran revoit Govend pour la sauver. Les hommes d’Aziz Aga, un trafiquant et chef de clan régnant sur le village, attaquent Govend car ils soupçonnent sa liaison avec Baran qui arrive et la sauve. Govend est désespérée, les parents ne laissent plus venir leurs enfants à l’école. Elle décide alors de partir et va faire ses adieux à Baran mais elle ne peut se résoudre à ce départ. Alors elle retrouve Baran et ils deviennent amants. La dernière étape est aussi la dernière scène du film : après que Govend se fait agresser par son frère, elle s’enfuit sous la pluie et entend Baran crier son nom ; elle hurle à son tour le nom de l’homme qu’elle aime puis sourit.

Des choix cinématographiques qui expriment la complémentarité des amants

Premier exemple, la scène de la première nuit au commissariat. Les plans se succèdent et nous voyons Govend s’asseoir sur le lit, puis Baran fait de même ; elle se couche, il se couche, et ainsi de suite. On dirait que seul le mur de la chambre les sépare et qu’ils sont très proches bien qu’ils ne soient pas dans la même pièce.

La dernière scène du film est un bon exemple aussi : les gros plans sur les visages de Baran et de Govend s’enchaînent ; nous avons l’impression qu’ils se regardent alors qu’ils sont éloignés et ne peuvent pas se voir.

Les gros plans sur les visages sont très beaux car nous pouvons lire les émotions sur les visages des personnages. La scène citée ci-dessus en est un bon exemple car la tristesse mêlée à la joie sur le visage de Govend m’a touchée, elle nous donne envie de pleurer avec elle et en même temps de ressentir l’impression qu’un avenir sans problème commence.

Dernier exemple, la séquence d’ouverture : Baran est très différents des autres personnages dès le début ; nous pouvons le voir clairement lors du plan pris en plongée, il n’a rien à voir avec les autres. Oan le voit physiquement et plus tard mentalement. Après que le condamné a été pendu, les gros plans sur les visages des quatre hommes s’enchaînent. Le mullah fait une prière et baisse les yeux, puis il se sent obligé de les relever ; on voit une indifférence sur le visage du juge et de la peine sur celui du docteur. Baran lui a l’air de ressentir une sorte d’agacement. Tout cela, nous pouvons le percevoir grâce aux gros plans qui ont été réalisés.

Un film politique

Plusieurs références à la politique sont présentes dans le film. Dans la séquence d’ouverture, le pendu est monté sur une urne sur laquelle nous voyons écrit : « ELECTION 2006 ». Ensuite le discours du représentant de l’État parle de la liberté du Kurdistan, de la chute de Saddam Hussein et de la justice à instaurer mais l’application de la peine de mort pour la première fois est presque présentée comme une fierté. Le personnage d’Aziz Aga représente l’autorité clanique et est traité de « collabo » et nous apprenons aussi qu’il ne s’est pas engagé pour son pays lors de la guerre. Les Maquisardes kurdes font encore la guerre sur le sol turc. Enfin, Govend insulte son frère en lui disant qu’il ne vaut pas mieux que les soldats de Saddam Hussein. En connaissant le contexte géopolitique de ce pays, tout cela prend plus de sens. Le Kurdistan Autonome est une région autonome appartenant à l’Irak, autrefois dirigé par Saddam Hussein, un dictateur qui a lancé une opération contre les Kurdes, tuant 180 000 personnes. Le Kurdistan est au carrefour de l’Irak, de l’Iran et de la Turquie. C’est une démocratie entourée de dictatures ou de régimes plus sévères qui ne veulent pas entendre les revendications Kurdes et ne veulent donc pas les rendre autonomes. Les tensions sont donc très présentes et encore plus à Qamarian qui est sur la frontière turque. Le projet politique du film est d’une part de faire entendre les Kurdes et nous faire comprendre leur situation, et d’autre part pour nous faire comprendre que la démocratie Kurde a encore du travail à faire pour arriver à exercer totalement.

Un film féministe

Le film nous montre souvent des femmes et non pas des femmes soumises mais des femmes fortes, qui font la guerre, comme les maquisardes, ou qui tiennent tête aux hommes, comme Govend lorsqu’elle provoque son frère alors qu’il est prêt à la tuer. C’est pour cela que l’on peut penser que le film est féministe et qu’il veut nous montrer que, malgré l’autorité des hommes et les mentalités traditionnelles des villageois, les choses peuvent changer car les femmes ne se laissent pas faire et veulent du changement. On peut penser que Baran est féministe car il aide Govend et les maquisardes alors que personne ne veut d’elles au village et il espère lui aussi pouvoir changer les choses et apporter la modernité. Le film dénonce aussi les violences faites aux femmes comme dans la dernière séquence.

J’ai trouvé ce film intéressant, Baran et Govend sont attachants et le film permet de voir ce qu’il se passe actuellement dans ce pays. Je trouve que c’est inacceptable de rejeter une femme car elle n’est pas mariée et que deux personnes qui s’aiment mais ne sont pas mariées ne puissent pas le montrer de peur que la femme se fasse insulter. J’ai trouvé la séquence de fin du film touchante, c’est d’ailleurs mon passage préféré car Govend tient tête à son frère et on voit qu’elle est courageuse et provocatrice. Je ne trouve pas normal que le frère pointe une arme sur sa sœur et l’insulte de la sorte mais le fait qu’elle le provoque et réussit à rester forte dans une situation pareille prouve que les choses peuvent changer si les femmes se rebellent contre l’autorité des hommes. Les derniers plans sont très émouvants car nous avons l’impression que les deux amants sont connectés, qu’ils savent toujours où est l’autre et qu’une nouvelle ère commence.