Le livre de Laurent Gaudé, Cris, raconte la vie des soldats de la première guerre mondiale dans les tranchées. Les différents personnages racontent tout ce qu’ils ressentent, comme s’ils tenaient un journal qu’ils devaient ramener chez eux, mais aussi tout ce qu’ils voient. Il y a un des soldats qui est en permission pendant toute la durée du livre. Il raconte comment il le vit, tout en pensant à ses camarades qui sont toujours coincés au front.
Dans les tranchées, il y a un homme gazé, qui doit être selon les hommes du front, égaré entre les deux fronts ennemis. Il crie comme un animal, à intervalles réguliers. Puis par la suite, deux soldats quittent leur tranchée respective pour aller voir ce qu’il se passe et plus précisément pour voir l’homme qu’ils appellent « l’homme cochon ».
tristesse
horreur tuer
cris : réalité
terreur
sentiments
guerre folie
Extraits
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« Fusils cassés, cadavres, planches de bois, fils barbelés, nous foulons les excréments de la guerre. »
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« Je sens que l’air me brûle la gorge. Je respire du feu. Mes bronches vont éclater. Il faut tenir. Je perds du terrain. »
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« Mes yeux sont retournés à Boris. Et j’ai voulu pleurer. Mes lèvres tremblaient mais aucun son, aucun liquide ne sortait de mon corps. C’est alors que le fou a hurlé. »
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« On aurait pu aménager notre tranchée et la rendre invincible, mais ils ne nous en ont pas laissé le temps. Ils ont décidé l’heure de l’apocalypse… »
Mon impression
Faire un livre comme celui-là, avec le point de vue de plusieurs personnages, est intéressant puisque l’on peut vraiment savoir ce que chacun ressent. C’est émouvant, car même ceux qui sont les plus forts physiquement aident les plus faibles. Ils ne les laissent pas tomber.
Il me semble qu’une fois qu’on a lu ce livre, on peut ensuite comprendre pourquoi les survivants ne voulaient pas forcement raconter ce qu’ils avaient vu ou ressenti à leur famille. C’est tellement violent. Il me semble que c’est quelque chose que personne ne veut vivre. Surtout qu’à cette période-là, on ne décidait pas si on voulait y aller ou pas. Tous les jeunes hommes étaient obligés de partir à la guerre, tout en ne sachant pas quand ils rentreraient. Puis la violence des combats était tellement terrible qu’à la fin de la guerre, les survivants pouvaient être fous ou ils pouvaient être par la suite dans un état de choc permanent, jusqu’à être méfiants et sur la défense tout le temps.
C’est intéressant de vraiment savoir ce qu’il s’est réellement passé pendant cette période pour pouvoir par la suite se glisser dans la peau du ou des personnages.