Ninet’infernO
Au sortir du spectacle, je l’ai trouvé plutôt étrange et bizarre, du fait que ce soit un monologue pendant une heure trente.
Les éléments du dispositif scénique que j’ai retenus sont :
la présence d’un plateau de fer sur lequel étaient fixées des barres qui permettaient des acrobaties au circassien ; un décor vide, épuré, mais lumineux. Présence de chaises que le comédien jetait par terre, déplaçait sans doute pour exprimer sa colère, et qui servaient de frontière entre les deux acteurs.
Pour moi, la structure métallique sur le plateau ressemble à un bateau qui tangue, avec un effet d’ombres chinoises, provoquée par les éclairages.
La musique apporte à la fois une harmonie, mais aussi des bruits, des dissonances. Elle crée une ambiance, une atmosphère.
J’ai l’impression d’un dialogue, car dans ce dernier, les personnages parlent les uns après les autres. Ici, c’est parfois pareil : la musique s’arrête et le comédien prend la parole. D’un autre côté, je n’ai pas eu l’impression d’un dialogue, car ils ne semblent pas s’écouter : dans un dialogue, on se répond. Mais, ici, personne ne s’écoute et ne semble apporter de réponse. C’est comme un dialogue de sourd.
L’acrobate installe un silence pesant car il ne répond pas. Mais il permet au spectateur de se distraire pendant qu’il écoute le monologue. Il permet de ne pas s’ennuyer, de donner du mouvement, du dynamisme.
On sent que les accessoires (comme les chaises) jouent un rôle essentiel dans la pièce : le plateau est occupé par le jeu des comédiens.
Dans sa comédie Comme il vous plaira, Shakespeare écrit :
«Le monde entier est une scène,
et chacun y joue son rôle…»
Les éléments de la scénographie qui pourraient faire écho à cette formule sont le fait qu’il y ait deux acteurs : un qui parle et l’autre qui est un acrobate (plus le quatuor à cordes). P. Grégory a l’air de s’écouter parler : tout tourne autour de lui, de sa souffrance. Il veut qu’on l’écoute, comme tout comédien sur une scène.
De plus, je n’ai pas été très sensible à la poésie : sincèrement, je ne l’ai pas vue.
Pour moi, le titre veut dire qu’il vit un enfer et qu’il est prisonnier comme on peut l’être en enfer.
Pour finir, après réflexion, je pense que l’acteur principal parle à son lui passé : selon moi, il regrette sa jeunesse. Je vais souvent au théâtre mais je n’avais jamais vu de spectacle de ce type.
Je ne l’ai pas adoré, mais je l’ai trouvé intéressant.
Sarah, 2nde2 option théâtre