7ème film du Prix Jean Renoir : Tramontane

affiche

La critique de Margot

Le film Tramontane décrit la situation difficile du Liban, à travers une fiction qui raconte l’histoire de Rabih, jeune aveugle à la recherche de son identité. L’histoire du jeune homme est assez touchante même si les personnages ne sont pas très attachants.

Le personnage principal est aveugle. Le film repose donc les dialogues et sur la musique. Rabih va chercher le témoignage des anciens amis de son oncle et on voit dans de très nombreuses scènes des dialogues entre Rabih et ces différents personnages. On trouve beaucoup de séquences de face à face, entre Rabih et les membres de sa famille, ou avec ceux qu’il interroge. A travers ces témoignages, le réalisateur évoque les conflits au Liban qui ont coûté la vie à beaucoup libanais et qui ont déchiré de nombreuses familles. Les images, peu nombreuses, du paysage libanais, montrent beaucoup de campagne et des villes détruites. Par moment ces images peuvent faire penser à un documentaire.

La musique est le film conducteur du film même si elle n’est pas très présente tout le long. Au début du film, Rabih est avec sa famille et chante à table. Le film s’achève sur la prestation finale de Rabih au sein de son groupe. La quête de Rabih est également entrecoupée de répétitions du groupe pour lequel il travaille. La musique est également l’élément déclencheur de l’histoire Tramontane. Son groupe est prêt à partir pour faire des concerts en Europe et Rabih doit faire renouveler ses papiers, il découvre alors qu’ils sont faux.

Les thèmes de l’identité, de la famille et celui de la vérité sont abordés en priorité dans ce film. Le personnage principal découvre que sa mère n’est pas sa mère biologique, et qu’il a été adopté. Il sait seulement que son oncle, ancien militaire, l’a trouvé abandonné et l’a recueilli. Afin d’obtenir ses papiers pour partir en Europe, Rabih entreprend de partir seul, à la recherche de ses origines. Son histoire se dessine aux yeux des spectateurs au fur et à mesure du film, mais le scénariste ne dévoile pas clairement la vérité concernant l’adoption et la vraie famille de Rabih.

Le thème plus approfondi des conflits libanais et des organisations paramilitaires semble émerger mais il ne reste qu’évoqué et n’est pas du tout développé, ce qui rend le film assez uniforme.

Tramontane est centré sur le personnage principal. On le suit tout au long du film, qui est construit comme un film portrait. En revanche, il est assez difficile de décrire la psychologie de Rabih. Ce dernier est pris par la quête de ses origines mais il éprouve peu d’émotions, qui ne sont pas toujours transmises au spectateur. Ce que l’on retient de ce personnage est donc toujours assez superficiel. La situation est la même pour tous les autres personnages du film. La mère et l’oncle de Rabih ont un rôle important dans le film. Pourtant, on ne sait pas grand-chose ni sur leur caractère, ni sur leur passé respectif. On apprend au cours du film que l’oncle, Hisham était le chef d’une brigade ; la situation et les circonstances nous amènent à conclure que c’était une brigade paramilitaire. Ces informations sont toujours sous-entendues et c’est dommage car le contexte du film devient flou au bout d’un moment. Cette information pourrait avoir de l’importance par rapport à Rabih et à son passé, mais elle reste très vague et en suspens, ce qui manque au scénario. Rabih rencontre plusieurs personnages lors de la recherche de son identité. Tous ont fait partie de la brigade de Hisham et ont gardé plus ou moins contact avec lui. A chaque fois que Rabih les interroge, on apprend des informations sur cette situation de tension dans le pays. Mais la plupart sont sous-entendues et le spectateur reste souvent dans l’incompréhension de l’histoire. On peut penser que la brigade a commis des actions d’une extrême violence mais rien n’est prouvé et encore une fois tout est flou. De plus, les discours de chacun des personnages ne concordent pas toujours et on ne sait pas, même à la fin, lesquels avaient raison ou tort.

Le film ne tient pas du tout en haleine car il est assez superficiel, et les traits de caractère ne sont pas assez approfondis. De ce fait, les actions sont très souvent prévisibles et rarement surprenantes. L’histoire de Rabih n’évolue pas tellement au cours du film entre le début et la fin, et son passé reste inconnu. Il n’y a pas de dénouement  final, ce qui fait que l’on ne sait pas si Rabih finit par retrouver ses origines réelles et si ses papiers sont légaux.

Ce film de fiction dépeint un conflit national important, et pas toujours connu. Si l’intention de faire connaître et prendre conscience de ce conflit est présente, le film est un peu trop dramatique avec une volonté d’ajouter le handicap (Rabih est aveugle) à une situation déjà compliquée, ce qui ne rajoute qu’un côté grave au scénario et recherche une empathie exagérée envers le personnage.


Tramontane par Clara V.

« Tramontane » est un film dramatique libanais de Vatche Boulghourjian, sorti le 1 mars 2017. Ce film raconte l’histoire de Rabih, un jeune chanteur aveugle qui est invité à se produire en Europe avec sa chorale. Lorsqu’il décide de se faire faire un passeport pour quitter le pays, il apprend donc qu’il n’est pas le fils biologique de ses parents. Il part alors à la recherche de ses origines, à travers le Liban. Sur son chemin, il rencontre une multitude de personnes qui vont lui faire découvrir beaucoup de choses sur son identité, parfois fausses ou contradictoires, mais qui vont l’amener à savoir d’où il vient. Ce film est donc considéré comme dramatique à cause du handicap du protagoniste, qui est aveugle. C’est un aspect assez important dans le déroulement de l’histoire puisque, c’est un handicap vraiment lourd que porte Rabih. Ses autres sens sont donc très développés, ce qui explique sa passion pour le chant, les percussions et tout ce qui touche à la musique.

Sur le chemin des origines…

Un des thèmes principaux de « Tramontane » est celui de la quête des origines et des secrets de famille : Rabih a toujours vécu (et vit encore) avec sa mère Samar, son oncle Hisham et tout son entourage. Lorsqu’il apprend que que ce n’est pas sa famille biologique, il y a d’abord une incompréhension de sa part puisque on lui a caché pendant toute son enfance qui il était vraiment, d’où il venait et surtout, qui étaient les siens. Puis vient la colère,  envers sa mère surtout : il a le sentiment qu’il a été trahi par la personne qui est pour lui la plus chère au monde. C’est aussi à cause de cette trahison qu’il décide de retrouver sa famille biologique. Il rencontre alors sur son chemin des gens comme May, Aziz, Omar et d’autres qui vont lui apporter des informations sur son identité qui lui permet d’aller plus loin dans ses recherches mais le plus souvent ce sont des versions différentes qu’on lui apporte.
Au final, il arrête ses recherches car il comprend qu’il ne pourra connaître toute la vérité : elle est cachée, multiple ; tout comme l’histoire de son pays… Il choisit alors plutôt de chanter pour apaiser sa colère et aller de l’avant…

En conclusion, « Tramontane » est un film touchant, basé sur la musique, la quête des origines mais aussi le handicap. Le thème de la vérité/le mensonge est très présent et Rabih comprend aussi que, peu importe d’où il vient : il a une famille qui l’aime et qui sera toujours à ses côtés.

 

Tramontane

Par Doriane

C’est l’histoire d’un Libanais qui s’appelle Rabih, c’est un jeune chanteur aveugle. Il a besoin d’un passeport car il doit partir en tournée en Europe avec la chorale de son village. Il vit chez sa mère Samar, c’est une femme qui donnerait tout pour le bonheur de Rabih. En allant refaire son passeport, il se rend compte que sa carte d’identité est fausse : sa mère ne peut lui donner son acte de naissance, il ne peut non plus le retrouver dans le registre de naissance de l’hôpital. Préoccupé, il interroge sa mère ; elle finit par lui avouer un secret : Rabih a été adopté. Rabih est sous le choc, il ne s’attendait pas à apprendre cela. Déboussolé, il sort seul dans la rue, la nuit. Et puis, il décide de rechercher dans tout le Liban sa véritable identité. Après un long périple à travers son pays – chacun lui donne des informations fausses ou contradictoires- il ne parvient pas à obtenir la Vérité. Il pardonne à sa mère et accepte de nouveaux papiers d’identité obtenu frauduleusement par son oncle. À la fin du film, Rabih et sa chorale font une représentation ; il chante une chanson de pardon : sa mère et son oncle sont présents.

C’est un film très émouvant car l’acteur principal fait tout pour savoir quelles sont ses vraies origines. La lumière du film oscille entre l’obscurité dans laquelle est plongée le personnage et une lumière très vive et éblouissante. L’acteur principal est souvent filmé de dos, et nous spectateur le suivons dans la quête de son identité. Ce film me fait penser au « Fils de Jean » par rapport à la recherche des origines mais aussi à « Sonita » car on retrouve un peu la même situation : des pays qui ont souffert de la guerre, mais aussi deux personnages, deux chanteurs, Sonita et Rabih, qui ont le même rêve : vivre de leur art, chanter dans le monde entier. Et ce rêve va être réalisé.