Critiques élèves de 1èreS3
La critique de Naïs
La critique de Flora
La critique de Manon
La critique de Laurie
Écrits critiques // Exercice de l’éloge 2nde 3 et 2nde4
Éloge de la musique
Immense chef d’œuvre, « La nuit du chasseur », le grand film de Charles Laugton, s’appuie principalement sur la ritournelle de la chanson Leaning on the Everlasting Arms. Cette mélodie tirée d’un récit biblique construit une des intrigues les plus angoissantes et en même temps des plus attendues et désirées.
L’incontournable attente créée au moment de la chanson fait apparaître un suspens et un profond désir de voir arriver le prêcheur. En effet, Leaning on the Everlasting Arms est suivie d’actes essentiels dans la suite du film ; notamment avant que Harry ne disparaisse et rentre dans la maison de Rachel Cooper.
A ceci s’ajoute l’ambiance la plus adaptée grâce à son grand silence qui laisse place à une voix de « Stentor », puissante et envoûtante, qui semble avoir tout recouvert. Notre grande impatience est à l’origine de ce silence monumental.
De surcroît, à la fin du film, à travers les deux chants, ceux de Rachel et Harry, une femme chaleureuse qui accueille des enfants et un prêcheur sanguinaire mal intentionné, nous retrouvons bien une opposition entre les deux personnages où l’un est sincère et généreux (Rachel) et l’autre diabolique, manipulateur et cruel (Harry).
Ce film est admirablement construit car, grâce à une seule chanson, il réussit à saisir le spectateur tout au long de cette intrigue cinématographique.
Menceline, Liza et Victor 2nde 4
Un effet de reflet
Le film « La Nuit du Chasseur » est un thriller mythique des années 50. L’une des scènes clé de ce film se déroule à la fin et nous y retrouvons de grandes similitudes avec l’arrestation du père, Ben Harper, durant les premières minutes du film.
Lorsque Harry Powell se fait arrêter pour le meurtre de Willa Harper, le réalisateur filme avec brio la souffrance mais également la colère de John revoyant son père à travers cette scène.
Il transmet cette colère en frappant le torse de l’homme à terre, et en criant « reprends ça, je n’en veux pas, papa ! », « c’est trop ».
En effet, c’est un secret bien trop lourd à garder pour un si jeune enfant.
Le lien entre ces deux scènes est frappant car les réactions de John sont identiques, la façon dont le réalisateur démontre que John revit la douleur de l’enlèvement de son père est éblouissante. Pour insister sur son mal-être, on le voit se tenir le ventre comme si lui même était blessé et répéter sans cesse « don’t ». La vue d’une scène déjà vécue appuie le traumatisme de l’absence de son père, il lui parle même à travers le coupable en l’appelant « papa ».
Ces deux scènes miroirs sont sublimement mises en scène de façon à ce que le spectateur ressente intensément la colère de l’enfant révélatrice de l’amour qu’il porte à son père.
Solange, Jeanne, Léa, Zacari 2nde3